30 juillet 2021

Cher journal, je pars en vacances chez Mémé. Je te laisse sous mon lit, on se retrouvera à la rentrée. Je te raconterai les retrouvailles avec mes amies de vacances, les randonnées réjouissantes dans les Alpes, les repas-fleuves en famille qui s’éternisent à l’heure de la sieste et leurs débats politicos-alcoolisés… Je te dirai si mon cœur à nouveau s’emballe, si mon corps brûle encore. Je t’écrirai et te décrirai les héroïnes qui m’attendent dans ces livres que j’emporte avec moi. Et tu sauras tout de mes rêves & cauchemars qui me visiteront assurément durant ma transhumance. Et peut-être te conterai-je de folles soirées enivrées, saturées de danses païennes et de feux de joie, débordantes d’amour et de joie, comblées du bonheur simple de l’existence. C’est en tous cas tout ce que je nous souhaite…

L’inédit de la semaine : Lover Man

Les lèvres en feu…

Allez, hop, en voiture, choisissez le cochon volant ou la voiture de pompiers pour un dernier tour de manège électrique avec notre désormais indispensable ♡ Fabe Beaurel Bambi ♡. Vous l’avez déjà entendu ici & là vous jouer Les Amusemens de François Couperin, Comité Bantou des Bantous de la Capitale, HipK de Matthias Mahler, J.J.D. de Fela Anikulapo Kuti, ou encore The Tokyo Blues de Horace Silver. Beaurel-san revient aujourd’hui avec le pompon pour compléter votre playlist de l’été avec Lover Man de Jimi Hendrix, tout en souplesse et transpiration ! Parce qu’ici ça chauffe au studio, pas de repos, on est là pour toi, sinon comment tu vas danser cet été ? On reste ensemble tout le mois d’août si on a pas fondu entre temps. Alors branche ta Jibéhel, lance le barbeuk et danse comme une saucisse si tu peux, tant que tu bouges c’est que t’es vivant !

♡ Bienvenue aux nouvelles/aux Tipeuses/eurs du blog (toutes les infos ici), qu’iels soient ici infiniment remercié.e.s : Maarite & Charles, Jeanloulou.

Lover Man

Here he comes, I say
Here comes your lover now
Here he comes
Here comes your lover man
Aah I gotta get my head from this pillow
I gotta get outta here as fast as I can
No hard feelings
Reach down baby and get my runnin’ shoes
Oh yeah
Reach down baby and get my runnin’ shoes
I gotta get outta here and I got no time to lose
Hey

Here he comes
Here comes your lover now
Here he comes
Here comes your lover man
I gotta get my suitcase
And get the hell outta just as fast as I can
Here he comes baby
Here he comes baby

Jimi Hendrix

Gros bisous,
Frédéric, Matthias & Sylvain.

LIPS ON FIRE
Illustration originale, Jérome Galvin, 2010
ENORME merci aux Tipeuses/eurs de cette semaine :
Marionette & ses moutons, Anouck & Nicolas, Odile & Christian, Gilles & Dominique, Claude & Cédric, Didier, Kali, Céline & José, Geneviève & Laurent, Lydie & Jean-Georges, Anne & François, Catherine & Daniel, Anne-Laure, Maarite & Charles, Jeanloulou.

23 juillet 2021

Cher journal, si je pouvais voyager cet été, je partirais sûrement en Asie, retrouver les âmes complices, goûter à nouveau les saveurs tant aimées, rencontrer de nouvelles amitiés. Cher journal, si je pouvais voyager cet été, je partirais sûrement en Asie. Cher journal, si je pouvais voyager cet été, je partirais sûrement. Cher journal, si je pouvais voyager cet été, je partirais. Cher journal, si je pouvais voyager cet été. Cher journal, si je pouvais voyager. Cher journal, si je pouvais…
Cher journal, je reste avec toi.

L’inédit de la semaine : The Tokyo Blues

Sauve un bambou, mange un panda.

On vous l’a promis et vous l’attendez comme le roseau désir la pluie, comme le bambou craint le panda, comme la feuille de cerisier guette le printemps… Nous continuons donc avec un plaisir infini le travail entamé avec Fabe Beaurel Bambi ici et là. Après Les Amusemens, Comité Bantou, HipK et J.J.D., voici The Tokyo Blues, morceau phare de Horace Silver, issu du disque éponyme qu’il a composé en rentrant d’une tournée au Japon. Et hop, un titre de plus pour ta playlist estivale ! Avec un Beaurel-san en grande forme, toujours aussi classe même en kimono traditionnel, tu vas épater tes voisins au camping pendant l’apéro-pétanque. Nous, ça nous fait chalouper plutôt que pointer ou tirer. Et toi ?

青鞜

元始、女性は実に太陽であった。真正の人であった。
今、女性は月である。他に依って生き、他の光によって輝く、病人のような蒼白い顔の月である。/
(…)
我れ我を遊離する時、潜める天才は発現する。/
私どもは我がうちなる潜める天才のために我を犠牲にせなばならぬ。いわゆる無我にならねばならぬ。(無我とは自己拡大の極致である。)/
ただ私どもの内なる潜める天才を信ずることによって、天才に対する不断の叫声と、渇望と、最終の本能とによって、祈祷に集中し、精神を集中し以て我を忘れるよりほか道はない。/
そしてこの道の極<きわま>るところ、そこに天才の玉座は高く輝く。

平塚らいてう

Seitô

À l’origine, la femme était un soleil, un être authentique. Aujourd’hui la femme est une lune, une lune au visage livide comme celui d’un malade, qui vit à travers autrui et ne brille que par autrui.
(…)
Nous devons maintenant retrouver le soleil que l’on nous a caché. « Parole à notre soleil, à notre talent cachés ! ». Tel est le cri que nous nous lançons à nous-mêmes, telle est notre soif, irrépressible et insatiable, tel est l’instinct qui ébranle notre être tout entier. Ce cri, cette soif et cet instinct qui, conjugués, vont donner vie à notre esprit passionné… Alors pourra briller, très haut, le trône de notre génie…

Hiratsuka Raichôseptembre 1911

Gros bisous,
Frédéric, Matthias & Sylvain.

青鞜 / Seitô / Bas-bleu
Premier numéro, septembre 1911
ENORME merci aux Tipeuses/eurs de cette semaine :
Marionette & ses moutons, Anouck & Nicolas, Odile & Christian, Gilles & Dominique, Claude & Cédric, Didier, Kali, Céline & José, Geneviève & Laurent, Lydie & Jean-Georges, Anne & François, Catherine & Daniel, Anne-Laure .

16 juillet 2021

Cher journal, je veux retourner au concert ! Retrouver la transe et m’abandonner à nouveau à la danse, éprouver au fond de moi ces émotions ancestrales, communier encore avec la vibration. Sentir couler sur ma peau les ridules sonores que les ondes propagent me fait autant d’effet que la caresse des rayons solaires sur mon épiderme : cela m’emplit d’une chaleur joyeuse, et accompagne un sentiment de renaissance lié à la conscience aiguë du temps présent. La musique me transcende, et l’expérience musicale est une communion sacrée qui connecte mon cœur au pouls de l’univers. Si les planètes dansent autour des étoiles, pourquoi pas moi ?

L’inédit de la semaine : J.J.D. (Johnny Just Drop!!)

Laisse tomber, Jeannot !

C’est la fin de la trêve, on ne lâche plus Fabe Beaurel Bambi jusqu’au mois d’août ! Aujourd’hui il nous fait décoller les talons sur un morceau de Fela Anikulapo Kuti, l’indispensable nigérian : J.J.D. (Johnny Just Drop!!). Retrouve ici tous les autres titres avec Fabe Beaurel Bambi, télécharge-les pour les écouter sur la plage ou sous l’orage : Les Amusemens, Comité Bantou, HipK. Attention, si tu viens au concert ce samedi 17 juillet à 19h à Montreuil (place du Nouveau Théâtre de Montreuil), tu as intérêt à réviser les paroles pour chanter avec nous, Fabe Beaurel Bambi t’aura à l’œil. Concentration… prêt ? Ça fait :  »Heyyy », puis  »Heyyy ». On compte sur toi, fais attention à ton accent anglais, on t’autorise même à arrêter de danser pour chanter si tu galères à faire deux trucs en même temps, comme tu peux mais on veut t’entendre !

♡ Bienvenue aux nouvelles/aux Tipeuses/eurs du blog (toutes les infos ici), qu’iels soient ici infiniment remercié.e.s : Catherine & Daniel, Anne-Laure.

Afrika Shrine is NOT A NIGHTCLUB – it is a place where we can worship the gods of our ancestors.

a) The Church is an ideological centre for the spreading of European and American cultural and political awareness.
The Shrine is an ideological centre for the spreading of Afrikan cultural and political awareness.

b) The Church is a place where songs are rendered for worship.
The Shrine is a place where songs are rendered for worship.

c) The Church is a place where they collect money.
The Shrine is a place where we collect money.

d) The Church is a place where they drink while worshipping (« holy communion »).
The Shrine is a place where we drink while worshipping.

e) The Church is a place where they smoke during worship (burning of incense).
The Shrine is a place where we smoke during worship.

f) The Church is a place where they dress the way they like for worship.
The Shrine is a place where we dress the way we like for worship.

g) The Church is a place where they practice foreign religion.
The Shrine is a place where we practice Afrikan religion.

Fela Kuti

Afrika Shrine N’EST PAS UNE BOÎTE DE NUIT – c’est un endroit où nous pouvons vénérer les dieux de nos ancêtres.

a) L’Église est un centre idéologique pour la diffusion de la conscience culturelle et politique européenne et américaine.
Le Shrine est un centre idéologique pour la diffusion de la conscience culturelle et politique africaine.

b) L’Église est un endroit où les chansons ont une vocation cultuelle.
Le Shrine est un endroit où les chansons ont une vocation cultuelle.

c) L’Église est un endroit où ils collectent de l’argent.
Le Shrine est un endroit où nous collectons de l’argent.

d) L’Église est un endroit où ils boivent pendant le culte (Sainte communion).
Le Shrine est un endroit où nous buvons pendant le culte.

e) L’Église est un endroit où ils fument pendant le culte (fumigation d’encens).
Le Shrine est un endroit où nous fumons pendant le culte.

f) L’Église est un lieu où ils s’habillent comme ils le souhaitent pour le culte.
Le Shrine est un endroit où nous nous habillons comme nous le souhaitons pour le culte.

g) L’Église est un endroit où ils pratiquent une religion étrangère.
Le Shrine est un endroit où nous pratiquons une religion africaine.

Gros bisous,
Frédéric, Matthias & Sylvain.

C’est la fête c’est plus la fête… c’est la fête… (allégorie)
Gif anonyme inédit, XXIème siècle
ENORME merci aux Tipeuses/eurs de cette semaine :
Marionette & ses moutons, Anouck & Nicolas, Odile & Christian, Gilles & Dominique, Claude & Cédric, Didier, Kali, Céline & José, Geneviève & Laurent, Lydie & Jean-Georges, Anne & François, Catherine & Daniel, Anne-Laure .

09 juillet 2021

Cher journal, le temps ruisselle sur mon cœur comme un torrent fertile. Aux froides heures fades succèdent les minutes euphoriques et leurs instantanés d’ivresse. Quand, après des mois d’inertie et de gel émotif, la passion infuse à nouveau dans mes veines, la sensation parfois banale d’être en vie se charge d’un enchantement furieux. Une tempête se déclenche alors en moi, libère une énergie enfouie, me démultiplie à l’infini dans une transfiguration hétéronyme, réunissant en mon seul corps tous les visiteurs de mon infime existence. Je deviens le refuge d’une foule prodigieuse, Méduse puissante et radieuse. De mon regard intense, j’embrase le monde, son passé, son futur, et dans un acte de pure création, je chorégraphie un présent éternellement éphémère, hôte protecteur de nos passions chaotiques. Et toi, amie, tu danses !

L’inédit de la semaine : Prélude & fugue n°2 en la mineur, opus 87

Toccata russe.

Après un HipK flamboyant et percussif, nous faisons une pause avec Fabe Beaurel Bambi cette semaine, mais c’est pour mieux le retrouver tout au long de l’été ! Patience, on vous prépare votre playlist estivale. Ça va guincher en tongs sous le parasol, et on est bien content de ne pas voir ça… En attendant, voici en trio et dans un arrangement – dérangement ? – fait maison, une version quasi-métaphorique (résilience & complicité, mais on va pas tout intellectualiser ici non-plus, c’est juste le blog et on fait ce qu’on veut) du Prélude & fugue n°2 en la mineur, opus 87, de Dmitri Chostakovitch. La semaine dernière tu as sauté partout dans ton salon-cuisine-chambre à coucher, cassé le vase de mémé et renversé ton thé sur le chat, bravo. Cette semaine essaie de te filmer, on veut comprendre comment tu danses…

Roseau

À l’heure où s’écroulent les mondes,
Recevez ce don de printemps
Qui vient de l’ombre au-delà du Léthé,
En réponse à de plus beaux dons
Pour que, toujours indestructible,
Fidèle malgré les saisons,
La haute liberté de l’âme
Qui porte le nom d’amitié
Me sourie aussi gentiment
Qu’il y a trente ans…
La grille du Jardin d’été,
Et Léningrad sous la neige
Sont apparus, on dirait, dans ce livre,
Dans la brume des miroirs magiques
Et sur le Léthé pensif
Le roseau renaît et chante.

Anna Akhmatova Requiem

Gros bisous,
Frédéric, Matthias & Sylvain.

Rapide 2000 : fabrique toi-même ton anche en roseau
Tuto anonyme inédit, XXIème siècle
ENORME merci aux Tipeuses/eurs de cette semaine :
Marionette & ses moutons, Anouck & Nicolas, Odile & Christian, Gilles & Dominique, Claude & Cédric, Didier, Kali, Céline & José, Geneviève & Laurent, Lydie & Jean-Georges, Anne & François.

02 juillet 2021

Cher journal, je suis si joyeuse et pleine d’une allégresse colossale : aujourd’hui c’est l’anniversaire de ma plus fidèle amie ♡. Penser à elle m’emplit d’un suave bonheur, d’une joie exquise. Depuis ce matin je suis entrée dans une transe euphorique dans la perspective de la bamboche à venir. Je suis impatiente de la revoir, j’ai trop envie de sauter partout, de danser follement pour fêter la vie qui a fait croiser nos chemins. Je file changer de tenue, qu’elle soit flamboyante comme notre lien, qu’elle virevolte de plaisir, et que l’ivresse m’habille, ce soir nous brillerons d’une passion radieuse. Résonnez tambours, sonnez trompettes, c’est la fête !

L’inédit de la semaine : HipK

Il est déjà neuf heures, là ?

C’était notre premier invité sur ce blog, et ça nous a tellement plu que nous allons continuer à faire un bout de chemin ensemble. Alors, après Les Amusemens de François Couperin, après le Comité Bantou des Bantous de la Capitale, et après un détour par le festival en ligne Pointe Noire en Scène, re-revoici le merveilleux ♡ Fabe Beaurel Bambi ♡ aux percussions, dans une composition de Matthias : Hipk ! Ça groove, ça balance, ça transpire la cuivraille, ça pourrait être une chanson d’anniversaire, on a tellement envie de faire la fête avec vous… Mais d’ailleurs, on se retrouve bientôt en concert avec Beaurel : le 17 juillet à 19h à Montreuil ! C’est sur la place du Nouveau Théâtre de Montreuil, c’est le Banlieues Bleues Summer Camp, c’est une bonne auberge, et toutes les infos sont ici. Venez danser sous notre nez, enfin !

♡ Bienvenue aux nouvelles/aux Tipeuses/eurs du blog (toutes les infos ici), qu’iels soient ici infiniment remercié.e.s : Anne & François.

Quand nous plantons, quand nous tissons, quand nous écrivons, quand nous enfantons, quand nous organisons, quand nous soignons, quand nous courons à travers le parc, dans la brume exhalée par les séquoias, quand nous faisons ce que nous avons peur de faire, nous ne sommes pas seules. Nous sommes du monde et notre pouvoir-du-dedans est grand, même s’il n’est pas invincible. Si nous pouvons être blessés, nous pouvons soigner ; si chacun de nous peut être détruit, en nous il y a le pouvoir du renouveau. Et il est encore temps de choisir ce pouvoir-là.

Starhawk Rêver l’obscur : femmes, magie & politique

Gros bisous,
Frédéric, Matthias & Sylvain.

L’étrange pouvoir du renouveau
Gif anonyme inédit, XXIème siècle
ENORME merci aux Tipeuses/eurs de cette semaine :
Marionette & ses moutons, Anouck & Nicolas, Odile & Christian, Gilles & Dominique, Claude & Cédric, Didier, Kali, Céline & José, Geneviève & Laurent, Lydie & Jean-Georges, Anne & François.