Cher journal, je sens que nous sommes attirés collectivement par une énergie sombre. J’ai le sentiment que, sous les aspects d’une vie légère malgré ses contraintes, sous le vernis de notre confort de privilégiés asphyxiés, l’arbre de la décrépitude forme ses racines, alimentées par la sève de nos renoncements. J’ai peur d’assister à la tragédie cosmique, l’expansion universelle de notre inhumanité. Mais cette crainte ne m’empêchera pas de lutter vigoureusement, follement librement, et mes armes seront sans cynisme ni amertume. C’est pleine d’amour, de tendresse et de désirs éternels que je regarderai, sans faillir, sans détourner les yeux, se disperser les résidus stellaires de l’Olympe anéantie.
L’inédit de la semaine : 2ème mouvement
Second round
On retourne à L’Atelier des Bourdons cette semaine, pour le deuxième mouvement de cettesuite improviséeen public chez les merveilleuses Marie-Christine Mazzola & Gaël Ascal ! Retrouvez le premier mouvement ici, et rendez vous là pour retrouver l’intégralité à venir (c’est carrément un voyage dans le temps, vers une sorte de futur antérieur, balèze, j’adore les hyperliens). Bon, maintenant que tout cela avance, il va falloir trouver un titre à cette folie. Alors à toi de jouer, entre deux pas de danse tu vas trouver le temps de nous suggérer des idées, j’en suis sûr. Écris-nous à cette adresse : jaiuneideepourlenomdevotresuiteimprovisee@gromail.mail, et si ta proposition est retenue on t’offre un an de cours de flamenco à Château-Chinon. Elle est pas belle la vie ?
XIII – Bohémiens en Voyage
La tribu prophétique aux prunelles ardentes Hier s’est mise en route, emportant ses petits Sur son dos, ou livrant à leurs fiers appétits Le trésor toujours prêt des mamelles pendantes.
Les hommes vont à pied sous leurs armes luisantes Le long des chariots où les leurs sont blottis, Promenant sur le ciel des yeux appesantis Par le morne regret des chimères absentes.
Du fond de son réduit sablonneux, le grillon, Les regardant passer, redouble sa chanson ; Cybèle, qui les aime, augmente ses verdures,
Fait couler le rocher et fleurir le désert Devant ces voyageurs, pour lesquels est ouvert L’empire familier des ténèbres futures.
Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal (1857)
Gros bisous, Frédéric, Matthias & Sylvain.
Golgatha Katharina Heise (Karl Luis Heinrich-Salze), 1918
ENORME merci aux Tipeuses/eurs de cette semaine : Marionette & ses moutons, Anouck & Nicolas, Odile & Christian, Gilles & Dominique, Claude & Cédric, Didier, Kali, Céline & José, Geneviève & Laurent, Lydie & Jean-Georges, Anne & François, Catherine & Daniel, Anne-Laure,Maarite & Charles, Jeanloulou, Anja, Estelle & Antoine, Nathalie & Fabien, Sufei, Isabelle & Olivier. ♡
Cher journal, je sens que je suis au début de quelque chose. Je ne sais pas. Je cherche, je ressens, je rechercher, attentive aux interstices, à l’infime, avide du vertige, tendue par l’angoisse inévitable de ne rien trouver, pas même le silence, moins que le vide et l’ignorance. Qu’y a-t-il derrière ma peur ? J’espère y trouver un atome de vérité, le débris d’une délicatesse, l’authentique odeur d’une lumière vive, l’éclat du temps fragmenté… Rien que le grain d’un geste fou, que je pourrais faire germer en mon cœur, au chaud de mon corps, à l’abri de la fiction, authentique danse de vie, sève vigoureuse qui, plus tard, peut-être, passionnément, à la folie, deviendra pure énergie.
L’inédit de la semaine :1er mouvement
La danse du crabe ?
Nous voici de retour en trio cette semaine avec une pièce inédite, youpi, enregistrée en public au cours d’un concert entièrement improvisé à l’Atelier des Bourdons le 15 janvier dernier. Énorme merci à Marie-Christine Mazzola & Gaël Ascal pour avoir organisé ce concert ♡ Et merci également aux merveilleux spectateurs de tous ages pour leur écoute si précieuse, c’était une première pour nous, et ce fut un bonheur immense ♡ De cette folle soirée nous sommes en train d’extraire une suite dont voici le premier mouvement. Alors oui, tout le monde dansait au concert, donc si tu restes assis devant ton ordi, c’est toi qui perds !
449 I died for Beauty —but was scarce Adjusted in the Tomb When One who died for Truth, was lain In an adjoining Room—
He questioned softly « Why I failed »? « For Beauty », I repliesd— « And I —for Truth —Themself are One- We Bretheren, are », He said—
And so, as Kinsmen, met a Night— We talked between the Rooms— Until the Moss had reached our lips— And covered up —our names—
Emily Dickinson
J’étais morte pour la beauté, mais à peine Etais-je installée dans la tombe Qu’un autre, mort pour la vérité, Fut mis dans une chambre à côté—
Doucement il demanda «pourquoi j’étais tombée»; «Pour la beauté», répondis-je— «Et moi, pour la vérité, c’est tout un— Nous sommes frère et sœur», dit-il—
Et ainsi, comme des parents rencontrés la nuit, Nous parlions d’une chambre à l’autre— Jusqu’à ce que la mousse atteignît nos lèvres— Et recouvrît —nos noms—
Traduction Charlotte Melançon
Gros bisous, Frédéric, Matthias & Sylvain.
The restless image : a discrepancy between the felt position and the seen position Rose Finn-Kelcey, 1975
ENORME merci aux Tipeuses/eurs de cette semaine : Marionette & ses moutons, Anouck & Nicolas, Odile & Christian, Gilles & Dominique, Claude & Cédric, Didier, Kali, Céline & José, Geneviève & Laurent, Lydie & Jean-Georges, Anne & François, Catherine & Daniel, Anne-Laure,Maarite & Charles, Jeanloulou, Anja, Estelle & Antoine, Nathalie & Fabien, Sufei, Isabelle & Olivier. ♡
Cher journal, ça n’a jamais été aussi difficile de t’écrire. Pourtant cela fait un mois que je n’attend que ça, impatiente : je suis en manque de toi depuis trop longtemps. Te retrouver est une libération ! Après cette longue nuit aux cauchemars récurrents, ces journées sans saveur et leur langueur infinie, après la solitude immobile, je sens que la vie revient dans mes veines, que la chaleur reprend possession de mon corps. Si lentement. Presque douloureusement, si brutalement. Une lumière vigoureuse se pose sur mon échine engourdie, et les ombres disparaissent dans un scintillement intensément vif. Un frisson fabuleux me parcourt, et encore, le temps est suspendu, le plaisir est immense. Que l’aurore soit éternelle ! Merci d’être toujours là…
L’inédit de la semaine : Dry & Naked n°1 – The Writing
C’est l’heure du bilan…
En janvier 2021 nous avons lancé ce blog comme un jeu, un défi un peu fou : poster chaque semaine, pendant un an, un nouveau morceau inédit, enregistré pour l’occasion ! La règle, c’était de ne pas sortir des archives ni de rediffuser nos disques, mais bien de créer à flux tendu, en assumant toutes les étapes de la production : depuis l’écriture jusqu’à la diffusion en ligne, en passant par l’arrangement, l’enregistrement, le montage, le mixage, etc… On s’est lancé en se disant que, même si ça ne tenait pas, ce serait déjà chouette d’essayer. Et puis on s’est pris au jeu, les retours des auditeurs étaient tout de suite enthousiastes, il se passait quelque chose, dès le début. Alors on s’est accroché, faut dire qu’on avait du temps libre, mais surtout ça nous a fait un bien fou ! Ce fut une année longue et compliquée, systématiquement parsemée de nuits blanches (une à deux par semaine, parfois trois, quasiment tous les jeudis pour le bouclage), mais c’était tellement bon qu’on a tenu ferme. En une année, nous avons donc enregistré/monté/mixé/mis-en-ligne 49 titres audios et 15 vidéos, partagé nos rencontres avec des invité.e.s magnifiques (coucou les ami.e.s ;), posté un paquet de photos et de gifs idiots, même des jeux et des tutos ! Le tout accompagné d’extraits de textes qui nous touchent et nous inspirent. Tout ça grâce à vous – vous êtes plus de 5 000 visiteurs réguliers, depuis une cinquantaine de pays – vos commentaires et vos encouragements. Ce blog nous a permis de créer un nouveau lien avec vous, anciens compagnons de l’aventure Journal Intime et nouveaux amis qui nous découvrez ici. Puis nous avons mis en place un soutien financier via la plateforme Tipeee, parce que, même si nous tenons à diffuser cette musique en libre accès sur internet, cela a un coût. Alors un grand merci à nos ami.e.s Tipeuse/eurs qui permettent que cela soit possible ! ♡ D’ailleurs grâce à elleux, vous pouvez retrouver tout le blog sur YouTube (et en HD sur SoundCloud), classé par mois sous forme de playlists. N’hésitez pas à aller faire un tour, c’est pratique pour écouter les morceaux en boucle ! Vous y retrouverez notamment une playlist avec toutes les vidéos, une autre contenant tous les morceaux avecFabe Beaurel Bambi, aussi une playlist sur Le Livre De La Jungle, etc…
Et maintenant ?
Ce blog, c’est une danse improvisée à trois, trois voix, trois corps, trois vies. On ne va pas chercher à tout prix à continuer sur ce rythme fou, les tournées avec différents projets nous éloignent trop régulièrement les uns des autres. Mais on a des idées pour continuer quand même, on verra à quel rythme, et surtout si vous êtes toujours au rendez-vous. Et pour bien commencer l’année, voici une composition collective prise sur le vif ! Quand on se retrouve en improvisation, c’est une solitude commune face à la page blanche, un vertige avant le grand saut, une confiance les uns envers les autres, et surtout beaucoup d’amour. On ne vous fait plus de dessin, vous savez très bien comment ça se danse !
Se trouver dans un trou, au fond d’un trou, dans une solitude quasi totale et découvrir que seule l’écriture vous sauvera. Être sans sujet aucun de livre, sans aucune idée de livre c’est se trouver, se retrouver, devant un livre. Une immensité vide. Un livre éventuel. Devant rien. Devant comme une écriture vivante et nue, comme terrible, terrible à surmonter. Je crois que la personne qui écrit est sans idée de livre, qu’elle a les mains vides, la tête vide, et qu’elle ne connaît de cette aventure du livre que l’écriture sèche et nue, sans avenir, sans écho, lointaine, avec ses règles d’or, élémentaires : l’orthographe, le sens.
(…)
La délivrance c’est quand la nuit commence à s’installer. Quand le travail cesse dehors. Reste ce luxe que nous avons, nous, d’en pouvoir écrire dans la nuit. Nous pouvons écrire à n’importe quelle heure. Nous ne sommes pas sanctionnés par des ordres, des horaires, des chefs, des armes, des amendes, des insultes, des flics, des chefs et des chefs. Et des poules couveuses des fascismes de demain.
Marguerite Duras, Écrire
Gros bisous, Frédéric, Matthias & Sylvain.
We are Three Women. We are Three Million Women Barbara Morgan, 1938ENORME merci aux Tipeuses/eurs de cette semaine : Marionette & ses moutons, Anouck & Nicolas, Odile & Christian, Gilles & Dominique, Claude & Cédric, Didier, Kali, Céline & José, Geneviève & Laurent, Lydie & Jean-Georges, Anne & François, Catherine & Daniel, Anne-Laure,Maarite & Charles, Jeanloulou, Anja, Estelle & Antoine, Nathalie & Fabien, Sufei, Isabelle & Olivier. ♡
Cher journal, je t’écris depuis un an déjà. Pour fêter ça, ce soir je vais faire la fête avec mes meilleures amies, mes héroïnes, elles me soutiennent et ça me fait tellement chaud au cœur de les savoir à mes côtés, je les adore ! Ça va être dingue cette soirée : il y aura Marionette & ses moutons, Anouck & Nicolas, Odile & Christian, Gilles & Dominique, Claude & Cédric, Didier, Kali, Céline & José, Geneviève & Laurent, Lydie & Jean-Georges, Anne & François, Catherine & Daniel, Anne-Laure, Maarite & Charles, Jeanloulou, Anja, Estelle & Antoine, Nathalie & Fabien, Sufei, Isabelle & Olivier. On retrouvera plein d’autres copaines sur le dancefloor bien sûr, et je les aime aussi ! ♡
L’inédit de la semaine : Eros Therapy
10, 9, 8, 7, 6, 5, 4, 3, 2, 1…
Quel Marathon ! Immense merci à nos tipeuses/eurs, et à touste celleux qui nous ont encouragés par de si doux messages… C’est vous qui nous avez fait tenir, avec ce lien intense que nous avons découvert ensemble au fil de toutes ces semaines. Merci d’avoir été fidèles au rendez-vous, on se retrouve tout bientôt ici même… Allez, c’est pas encore l’heure des bilans, là faut danser, bamboche pour tout le monde ! Tiens, sur le son du jour, Eros Therapy, mis en forme par Frédéric, tu va pouvoir chanter, improviser avec tes binious, et bien sûr guincher toute la nuit dessus, c’est une musique dont tu es le héro.ïne ! Alors filme-nous tout ça et fait tourner la cassette, en échange on te met la vidéo de notre dernière soirée au local, tu vas voir y avait du monde !
La vidéo bonus de la semaine : HASTA SIEMPRE, SUBCOMANDANTE
Marcos, La dignité rebelle
Le zapatisme, plus qu’un exemple à suivre, est un symptôme. L’insurrection du 1er janvier 1994 signifie qu’une partie de la population d’Amérique latine refuse d’accepter la logique d’une disparition silencieuse. Le zapatisme n’est pas la règle qui dit aux indigènes des autres pays ce qu’ils doivent faire. Nous partageons plutôt le même sentiment de marginalisation et d’exclusion. Ainsi que la volonté de résistance qui nous pousse à dire : nous ne voulons pas que le monde continue sans nous, nous ne voulons pas disparaître. Mais nous ne voulons pas non plus cesser d’être ce que nous sommes. C’est un processus d’affirmation de notre différence. La lutte des indigènes d’Amérique latine c’est la volonté d’affirmer : nous voulons faire partie de l’histoire nouvelle, de l’histoire du monde ; nous avons quelque chose à dire et nous ne sommes pas disposés à être ce que vous voulez que nous soyons. Nous ne voulons pas nous transformer en sujets dont la valeur sur l’échelle sociale serait déterminée par le pouvoir d’achat et le pouvoir de production.
Cher journal, il est bien tard dans l’année, et si tôt dans l’hiver. Je ne veux pas me laisser endormir par le solstice. L’envie d’hiberner est bien là, le feu intérieur aussi. La nuit s’éternise, la fatigue est routine, et la fête ne m’a jamais parue si lointaine. Et pourtant mon corps, impatient, déjà se meut, m’entraine au dehors. Le froid impitoyable ne m’atteint pas, je suis chanceuse, j’en ai bien conscience. D’un pas décidé je pourfends les ténèbres en laissant ma voix fredonner, vibrer au rythme de mes foulées. Une lumière étincelante m’inonde, je scintille, je deviens un phare dans cette brume de confusion. Mes amies me rejoignent en famille, ensemble nous traverserons la nuit, la saison, le siècle, dans une farandole euphorique et infiniment alerte.
L’inédit de la semaine : Hasta Siempre, Comandante
Happy Birthday Che-Zeus !
Une petite ritournelle pour entrer dans l’hiver en douceur avec vigueur. C’est plaisir, c’est cadeau ! Hasta Siempre, Comandante de Carlos Puebla, chanson écrite non pas pour célébrer la mort du révolutionnaire, mais deux ans plus tôt, en 1965, pour glorifier son départ vers de nouvelles luttes. Alors au passage on aurait pu vous parler de révoltes, de droits fondamentaux à la dignité, de solidarités, de sororité… toutes ces choses et bien d’autres encore qui sont toujours d’actualité bien sûr. Voilà, cette chanson, aujourd’hui, c’est pour garder ce feu allumé, ne pas se laisser endormir par le décorum ni gangréner par les idées mortifères, et danser bien sûr, danser encore, danser toujours.
Hasta Siempre, Comandante
Aprendimos a quererte, Desde la histórica altura, Donde el sol de tu bravura Le puso cerco a la muerte.
Aquí se queda la clara, La entrañable transparencia De tu querida presencia, Comandante Che Guevara.
Tu mano gloriosa y fuerte sobre la historia dispara, cuando todo Santa Clara Se despierta para verte.
Aquí se queda la clara, La entrañable transparencia De tu querida presencia, Comandante Che Guevara.
Vienes quemando la brisa con soles de primavera para plantar la bandera con la luz de tu sonrisa.
Aquí se queda la clara, La entrañable transparencia De tu querida presencia, Comandante Che Guevara.
Tu amor revolucionario te conduce a nueva empresa, donde espera la firmeza de tu brazo libertario.
Aquí se queda la clara, La entrañable transparencia De tu querida presencia, Comandante Che Guevara.
Seguiremos adelante como junto a tí seguimos y con Fidel te decimos : « ¡Hasta siempre Comandante! »
Aquí se queda la clara, La entrañable transparencia De tu querida presencia, Comandante Che Guevara.
Carlos Puebla
Nous avons appris à t’aimer Depuis les hauteurs historiques, Où le Soleil de ta bravoure, Assiégea la mort.
Ici repose la claire, L’intime transparence De ta chère présence, Commandant Che Guevara !
Ta main puissante et glorieuse Embrase l’Histoire, Quand tout Santa Clara Se réveille pour te voir.
Ici repose la claire, L’intime transparence De ta chère présence, Commandant Che Guevara !
Tu arrives en brûlant la brise Avec les soleils des printemps, Pour planter le drapeau Avec la lumière de ton sourire.
Ici repose la claire, L’intime transparence De ta chère présence, Commandant Che Guevara !
Ton amour révolutionnaire Te mène à un nouveau projet, Où l’on attend la fermeté De ton bras libérateur.
Ici repose la claire, L’intime transparence De ta chère présence, Commandant Che Guevara !
Nous irons vers l’avant Comme joints à toi, nous continuons, Et avec Fidel nous te disons : « Adieu, Commandant ! »
Ici repose la claire, L’intime transparence De ta chère présence, Commandant Che Guevara !
Cher journal, je suis un peu fatiguée là, je ne sais pas si c’est l’hiver qui approche ou l’été qui s’éloigne, mais j’ai bien envie de retourner sous la couette siffler un coup… Sentir le drap tout propre encore rigide se plier à mon corps, l’odeur discrète de la lessive flatter mon odorat, ma chaleur qui s’accumule rapidement et me réchauffe d’un un cercle vertueux. Dans cette étuve, me retourner, m’étirer, tourner encore, comme une danse horizontale et minimaliste, une incantation au Dieu Sommeil. Mes bras finissent par s’allonger le long du corps, mes paupières alunissent, autonomes, tandis que déjà je sombre dans une léthargie qui
La vidéo inédite de la semaine : Nervous Breath Down
Inspirez… Expirez…
Dernière ligne droite pour le blog, on lâche rien, toujours pas fatigués (en vrai : si, mais chut !!!), on est en train de terminer un marathon, c’est le mental qui joue là ! Aujourd’hui on reprend notre souffle en trio, infiniment intime, intimement infime, avec un Nervous Breath Down collectif de Frédéric, Matthias & Sylvain. A écouter au casque de préférence, on vient te chatouiller les oreilles de nos cuivres en te caressant les rétines à coup de plancton. Tu vois, même si tu ne danses pas, à une autre échelle, tu danses quand même !
Homme, es-tu capable d’être juste ? C’est une femme qui t’en fait la question ; tu ne lui ôteras pas du moins ce droit. Dis-moi ? Qui t’a donné le souverain empire d’opprimer mon sexe ? Ta force ? Tes talents ? Observe le créateur dans sa sagesse ; parcours la nature dans toute sa grandeur, dont tu sembles vouloir te rapprocher, et donne-moi, si tu l’oses, l’exemple de cet empire tyrannique.
Remonte aux animaux, consulte les éléments, étudie les végétaux, jette enfin un coup d’œil sur toutes les modifications de la matière organisée ; et rends-toi à l’évidence quand je t’en offre les moyens ; cherche, fouille et distingue, si tu peux, les sexes dans l’administration de la nature. Partout tu les trouveras confondus, partout ils coopèrent avec un ensemble harmonieux à ce chef-d’œuvre immortel.
L’homme seul s’est fagoté un principe de cette exception. Bizarre aveugle, boursouflé de sciences et dégénéré dans ce siècle de lumière et de sagacité, il veut commander en despote sur un sexe qui a reçu toutes les facultés intellectuelles, il prétend jouir de la révolution et réclamer ses droits à l’égalité… pour ne rien dire de plus.
Olympe de Gouges, Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne
Gros bisous, Frédéric, Matthias & Sylvain.
La vidéo bonus de la semaine : Mars – Chant de l’alouetteENORME merci aux Tipeuses/eurs de cette semaine : Marionette & ses moutons, Anouck & Nicolas, Odile & Christian, Gilles & Dominique, Claude & Cédric, Didier, Kali, Céline & José, Geneviève & Laurent, Lydie & Jean-Georges, Anne & François, Catherine & Daniel, Anne-Laure,Maarite & Charles, Jeanloulou, Anja, Estelle & Antoine, Nathalie & Fabien, Sufei, Isabelle & Olivier. ♡
Cher journal, personne ne peut m’interdire de danser. Je danse où je veux, quand je veux. Dans un théâtre de la ville, dans une grange abandonnée ; dans la rue si cela m’enchante, dans ma chambre, seule et pudique ; avec mes amies au dancing, entourée d’inconnues sur le dancefloor ; en Bretagne, en Alsace, en Auvergne pourquoi pas, dans les Alpes ou les Pyrénées, en Corse ou aux Antilles ; partout, tout le temps, je danse. Ce soir, je sors. Dans l’obscurité je méprise l’interdit. Je traverse la jungle labyrinthique et ses feuillages touffus, mon cœur exulte aux sons qui se rapprochent. Une faible lueur m’indique le chemin. Une clairière apparaît, la fête est là. Dans la forêt, autour d’un feu fougueux, enfin, je danse. Libre.
L’inédit de la semaine :Colonel Hathi’s March
Dansez, dansez, dansez, dansez !
Allez, on reste encore un peu dans Le Livre De La Jungle. Faut nous comprendre : on joue notre tout nouveau spectacle ce we, samedi 11 & dimanche 12 décembre, à La Dynamo de Banlieues Bleues, avec les flamboyants Nicolas Gastard & Florent Hamon déchaînés comme jamais ! Pas de bol si vous n’avez pas réservé vos places : c’est complet ! Tentez votre chance quand même hein, on ne sait jamais, un désistement est vite arrivé en ce moment… Bref, après un Baloo déguisé en Beyonce (ou était-ce l’inverse ?), voici le colonel et sa patrouille de la jungle : qu’est-il arrivé à vos trompes ? Je suis pas sûr de vouloir savoir, mais on vous promet une Victoria Cross pour toute vidéo de vous, dansants la trompe libre sur la Colonel Hathi’s March des frères Sherman !
Toomai of the Elephants
I will remember what I was, I am sick of rope and chain— I will remember my old strength and all my forest affairs. I will not sell my back to man for a bundle of sugar-cane: I will go out to my own kind, and the wood-folk in their lairs.
I will go out until the day, until the morning break— Out to the wind’s untainted kiss, the water’s clean caress; I will forget my ankle-ring and snap my picket stake. I will revisit my lost loves, and playmates masterless!
(…)
Salaam karo, my children. Make your salute to Toomai of the Elephants! Gunga Pershad, ahaa! Hira Guj, Birchi Guj, Kuttar Guj, ahaa! Pudmini,—thou hast seen him at the dance, and thou too, Kala Nag, my pearl among elephants!—ahaa! Together! To Toomai of the Elephants. Barrao!”
And at that last wild yell the whole line flung up their trunks till the tips touched their foreheads, and broke out into the full salute—the crashing trumpet-peal that only the Viceroy of India hears, the Salaamut of the Keddah.
But it was all for the sake of Little Toomai, who had seen what never man had seen before—the dance of the elephants at night and alone in the heart of the Garo hills!
Rudyard Kipling, The Jungle Book
Toomai des Éléphants
Je me souviens de qui je fus. J’ai brisé corde et chaîne. Je me souviens de ma forêt et de ma vigueur ancienne. Je ne veux plus vendre mon dos pour une botte de roseaux, Je veux retourner à mes pairs, aux gîtes verts des taillis clos :
Je veux m’en aller jusqu’au jour, partir dans le matin nouveau. Parmi le pur baiser des vents, la claire caresse de l’eau : J’oublierai l’anneau de mon pied, l’entrave qui veut me soumettre. Je veux revoir mes vieux amours, les jeux de mes frères sans maître.
(…)
Salaam karo, mes enfants. Faites votre salut à Toomai des Éléphants ! Gunga Pershad, ahaa ! Hira Guj, Birchi Guj, Kuttar Guj, ahaa ! Pudmini, tu l’as vu à la danse, et toi aussi, Kala Nag, ô ma perle des Éléphants !… Ahaa ! Ensemble ! À Toomai des Éléphants ! Barrao ! ! !
Alors, au signal de cette clameur sauvage, sur toute la ligne les trompes se levèrent jusqu’à ce que chacun touchât du bout le front de chaque éléphant, et tous entonnèrent le grand salut, l’éclatante salve de trompettes que seul entend le Vice-Roi des Indes, le Salaam-ut du Keddah.
Mais cette fois, en l’unique honneur de Petit Toomai, qui avait vu ce que jamais homme ne vit auparavant, la danse des éléphants, la nuit, tout seul, au cœur des montagnes de Garo !
Gros bisous, Frédéric, Matthias & Sylvain.
« Petit Toomai s’aplatit contre le grand cou, de peur qu’une branche ballante ne le précipitât sur le sol » Illustration de William H. Drake, The Jungle Book – 1ère édition, 1894.
La vidéo bonus de la semaine : Witch Spleen On FireENORME merci aux Tipeuses/eurs de cette semaine : Marionette & ses moutons, Anouck & Nicolas, Odile & Christian, Gilles & Dominique, Claude & Cédric, Didier, Kali, Céline & José, Geneviève & Laurent, Lydie & Jean-Georges, Anne & François, Catherine & Daniel, Anne-Laure,Maarite & Charles, Jeanloulou, Anja, Estelle & Antoine, Nathalie & Fabien, Sufei. ♡
Cher journal, c’est par la morsure du froid que je prends conscience du changement qui m’accable. L’hiver approche, la lumière du jour se fait de plus en plus discrète, la ville s’englue dans une grisaille qui s’installe sournoisement. Depuis quelques jours au réveil, j’ai du mal à redémarrer mon système nerveux central, et je comprends à grande peine que mon corps demande à tourner au ralenti. Mes nuits sont habitées de rêves pénibles, sans soleil ni plaisir, au cours desquels je ne fait qu’achopper sur des détails insignifiants. Mes journées sont faites de fatigue, l’asthénie s’installe mollement, l’apathie est en embuscade. Mon appétit est dans le coma, mon désir s’atrophie. Un frémissement murmure à travers ma fenêtre. J’entr’ouvre, la fraîcheur me saisit, ma peau se contracte, mes yeux s’embuent. Le murmure s’est transformé en mélodie, je connais cette chanson. Elle réveille en moi un plaisir enfantin, une joie simple, un souvenir candide. Je sens un sourire affleurer. Dans ma chair engourdie, la chaleur vient de mon cœur. Me jambes gigotent, je marmonne, l’énergie afflue ; je sautille franchement en susurrant de plus en plus précisément, le bonheur monte, violemment… J’implose… Je danse ! Je chante ! Que c’est bon !
L’inédit de la semaine :The Bare Necessities
Riez, sautez, dansez, chantez…
Vous les reconnaissez ? Revoilà Florent & Nicolas, nos vaillants acolytes, toujours plus frais, toujours plus fous ! Ils sont de retour pour Le Livre De La Jungle. Aujourd’hui c’est avec Nicolas Gastard à la batterie que nous vous proposons une version anti-gel de la chanson de Baloo, The Bare Necessities, de Terry Gilkyson. Pour ceux que ça amuse, on vous a proposé une version intermédiaire il y a quelque temps, Crazy In Krump, avec des bouts de Beyonce dedans, vous pouvez jouer au jeu des différences, ça vous changera des chiffres et des lettres… Et bonne nouvelle : vous allez pouvoir venir voir le spectacle à La Dynamo de Banlieues Bleues les 11 et 12 décembre prochains ! C’est gratuit, il reste quelques places, des jus et des tartes, réservation et bonne humeur obligatoires. Cœur, étoile, cœur.
P.S. : pour Noël, offrez un abonnement au site, on est pas fatigués, on continue l’année prochaine, yeah !
The Bare Necessities
Look for the bare necessities The simple bare necessities Forget about your worries and your strife I mean the bare necessities Old Mother Nature’s recipes That brings the bare necessities of life
Wherever I wander, wherever I roam I couldn’t be fonder of my big home The bees are buzzin’ in the tree To make some honey just for me When you look under the rocks and plants And take a glance at the fancy ants Then maybe try a few
The bare necessities of life will come to you They’ll come to you!
Look for the bare necessities The simple bare necessities Forget about your worries and your strife I mean the bare necessities That’s why a bear can rest at ease With just the bare necessities of life
Now when you pick a pawpaw Or a prickly pear And you prick a raw paw Well, next time beware Don’t pick the prickly pear by the paw When you pick a pear Try to use the claw But you don’t need to use the claw When you pick a pear of the big pawpaw; Have I given you a clue?
The bare necessities of life will come to you They’ll come to you!
« So just try and relax, yeah cool it Fall apart in my backyard ‘Cause let me tell you something, little britches If you act like that bee acts – uh-uh You’re working too hard And don’t spend your time lookin’ around For something you want that can’t be found » When you find out you can live without it And go along not thinkin’ about it I’ll tell you something true
Il en faut peu pour être heureux Vraiment très peu pour être heureux Il faut se satisfaire du nécessaire Un peu d’eau fraîche et de verdure Que nous prodigue la nature Quelques rayons de miel et de soleil.
Je dors d’ordinaire sous les frondaisons Et toute la jungle est ma maison Toutes les abeilles de la forêt Butinent pour moi dans les bosquets Et quand je retourne un gros caillou Je sais trouver des fourmis dessous. Essaye c’est bon, c’est doux, oh!
Il en faut vraiment peu, Très peu pour être heureux! Mais oui! Pour être heureux.
Il en faut peu pour être heureux Vraiment très peu pour être heureux Chassez de votre esprit tous vos soucis Prenez la vie du bon côté Riez, sautez, dansez, chantez Et vous serez un ours très bien léché!
Cueillir une banane, oui Ça se fait sans astuce
Aïe! Mais c’est tout un drame Si c’est un cactus Si vous chipez des fruits sans épines Ce n’est pas la peine de faire attention Mais si le fruit de vos rapines Est tout plein d’épines C’est beaucoup moins bon! Alors petit, as-tu compris? Il en faut vraiment peu, Très peu, pour être heureux! Pour être heureux? Pour être heureux!
Et tu verras qu’ tout est résolu Lorsque l’on se passe Des choses superflues Alors tu ne t’en fais plus. Il en faut vraiment peu, très peu, pour être heureux.
Il en faut peu pour être heureux Vraiment très peu pour être heureux Chassez de votre esprit Tous vos soucis … Youpi Prenez la vie du bon côté Riez, sautez, dansez, chantez Et vous serez un ours très bien léché Waouh Et vous serez un ours très bien léché.
Youpi!
Gros bisous, Frédéric, Matthias & Sylvain.
Tiercé dans le désordre : Mowgli, Baloo, Bagheera, Shere Khan & Colonel Hathi. Indice pour retrouver Mowgli : il porte un slip rouge.ENORME merci aux Tipeuses/eurs de cette semaine : Marionette & ses moutons, Anouck & Nicolas, Odile & Christian, Gilles & Dominique, Claude & Cédric, Didier, Kali, Céline & José, Geneviève & Laurent, Lydie & Jean-Georges, Anne & François, Catherine & Daniel, Anne-Laure,Maarite & Charles, Jeanloulou, Anja, Estelle & Antoine, Nathalie & Fabien, Sufei. ♡
Cher journal, propulsée à travers l’espace-temps, voyageant à une vitesse supraluminique, c’est depuis ma douche que je me télétransporte ce soir, quasi instantanément, au cœur d’une galaxie de plaisirs subtilement raffinés. Aussi bref soit-il, le voyage est toujours source d’émerveillement, promesse sans cesse renouvelée de la découverte de nouveaux territoires merveilleux. A la lumière des astres les plus lointains, parfois je tombe sur un astéroïde, micro-monde dont la morne exploration est bien vite achevée. Plus souvent, j’ai le bonheur de visiter quelque lune aux cratères chaotiques et aux terres stériles, où la passion n’a de place qu’au regard d’un crépuscule fulgurant. La chance me sourit quand c’est un monde fertile qui m’accueille, une planète aqueuse et argileuse, alors je profite de l’exploration, prenant le temps de rencontrer la flore, de goûter la végétation, de faire corps avec les biotopes et d’épouser la faune majestueuse, splendide et monstrueuse. Vive les voyages !
L’inédit de la semaine :Planète Zglarb
Le réveil du Z.
Nous restons en trio cette semaine encore, mais, après une tournée rythmée des bars swagy et autres clubs à chicha, nous décollons aujourd’hui en direction de la Planète Zglarb. Écrite à six mains par Frédéric, Matthias et Sylvain, cette valse un peu aventurière et assurément exploratrice se danse très facilement en apesanteur. Montez à bord de l’USS Intimate Diary 2000, c’est le voyage qui compte, pas la destination. La propulsion toute en souplesse se fera au souffle des cuivres & bois, nous profiterons de l’attraction lunaire pour atteindre notre rythme de croisière. Accrochez vos oreilles au pinceau, le voyage risque de secouer quand on va traverser la ceinture des stéroïdes…
Première partie – 8
Il faut bien leur laisser leurs jeux absurdes, ils n’ont que cela, après tout. Chacun est masqué ? La belle affaire. Ils le sont tous depuis longtemps. Des masques derrière des masques derrière des masques. Une apothéose du mensonge. Le thème de cette fête est plutôt une très bonne idée. Mieux encore : c’est la vérité. C’est ce qu’ont toujours été les Cités. Déguisées en “Postes de contrôle” et en “Abris temporaires” alors que leurs concepteurs savaient bien qu’il n’y aurait plus rien à contrôler à la Surface et que le temporaire serait définitif. Déguisées en “villes”, ensuite, avec faux parcs, faux ciel, fausses pluies, fausses élections démocratiques et véritable servitude pour les centaines de citoyens quelconques qui s’y étaient réfugiés à la toute fin, grâce à une soudaine arrière-pensée des propriétaires légitimes, les dirigeants politiques, militaires, scientifiques, et les quelques milliardaires qui avaient acheté leur place au prix fort. Et par-dessus tout, le mensonge de l’immortalité qui n’en était pas vraiment une, et la farce égalitaire de la loterie qui choisissait les immortels, alors que c’étaient les caprices du pouvoir qui décidaient des élus.
Elisabeth Vonarburg, Le Silence de la cité
Gros bisous, Frédéric, Matthias & Sylvain.
Triple escape from Planet Z. Gif anonyme inédit, XXXIème siècleENORME merci aux Tipeuses/eurs de cette semaine : Marionette & ses moutons, Anouck & Nicolas, Odile & Christian, Gilles & Dominique, Claude & Cédric, Didier, Kali, Céline & José, Geneviève & Laurent, Lydie & Jean-Georges, Anne & François, Catherine & Daniel, Anne-Laure,Maarite & Charles, Jeanloulou, Anja, Estelle & Antoine, Nathalie & Fabien, Sufei. ♡
Cher journal, ce matin encore je fus prise d’un intense et irrépressible désir de danser. Cette fois-ci la crise était plus violente. Je sentais bien que rien ne me calmerait, qu’il faudrait finalement céder à cette pulsion souveraine. Sortant du lit, mes pieds glissants sur le sol glacé commençaient déjà à frémir, et, m’approchant de la platine vinyle, ce sont mes genoux qui se mirent à trembler. La fièvre montait, je devais me hâter. Je me mis à fouiller fébrilement dans la pile de disques. Promesses grand format de plaisirs intenses, les larges pochettes défilaient à grande vitesse : il fallait faire un choix et le faire vite. Mon ventre se convulsait sous les saillies de mon cœur en pleine montée d’adrénaline. Mes épaules tressaillaient à leur tour, quand un disque s’imposa à mes rétines. Aucun doute, enchaîner, agir vite, sortir la galette de son fourreau, la déposer hâtivement mais délicatement sur la feutrine. La courroie se met en marche, le bras mécanique s’élève au ralenti, effectue sa rotation précise avant de plonger dans le microsillon, crépitements, derniers instants de silence, attente fébrile interminablement courte, le corps impossible à contenir, convulsions, effervescence, ivresse… Puis, soudain, le son… Déflagration émotionnelle… La vibration envahit tout l’espace, j’entre dans une nouvelle dimension. Je lâche prise, le corps s’exprime, soulage l’esprit, la liberté est totale, le bonheur intense. Je viens de gagner dix points de vie !
L’inédit de la semaine :SogoogoS
In girum imus nocte ecce et consumimur igni
« Matthias à la composition + Beaurel aux percussions = épidémie de danse garantie ! » C’est l’équation qu’on a choisie pour cette semaine, marquée par deux concerts avec ce nouveau quartet : dimanche 07 novembre à Latour-De-France (66) et mardi 09 novembre à la Dynamo de Banlieues Bleues (93) (cliquez sur les liens pour plus d’infos). On y jouera tous les morceaux inédits que vous avez pu entendre ici ou là, dont ce SogoogoS écrit par Matthias. C’est pas que tu veuilles danser, c’est que t’as pas le choix, ton corps réclame sa dose, faut qu’tu remues tout ça, et le Docteur est là pour toi. Prescription sur ordonnance : un vol direct pour le septième groove. Dernier rappel pour les passagers des concerts Journal Intime & ♡ Fabe Beaurel Bambi ♡, embarquement immédiat, réservations conseillées, décollage imminent. Tu montes ?
12
Sous son minuscule galure ridicule et roi en la fournaise où il n’a plus une goutte de sa bière pour se désaltérer, un doute environne le brasseur Ammeister et la peur circule autour de lui, mais il ordonne quand même à son troisième adjoint, portant le grand sceau officiel et le titre de secretarius : — Promulguez un arrêté interdisant formellement de danser à l’extérieur jusqu’au 29 septembre, date de la Saint-Michel. Ajoutez aussi : « sous peine d’amende de deux florins ». Ce n’est pas que je veux faire l’évêque mais ça fera toujours rentrer un peu de sous dans les caisses. — Ammeister, la quasi-totalité des Strasbourgeois n’ont plus d’argent. — Ah oui, c’est vrai. Alors menacez-les de prison où ils seront réduits au pain sec. — Du pain sec ? Ils en rêvent ! Nous ne pourrons pas tous les encager. On manquera de place. — En ce qui concerne la musique, change de sujet Drachenfels, même siffler le long des rues sera banni. Des détachements de cavalerie légère chargeront les musiciens. — Nous n’avons plus de chevaux à l’intérieur de nos remparts, Ammeister. Nos cavaliers, n’ayant pas toucher leur solde depuis janvier, les ont mangés.
Jean Teulé, Entrez dans la danse
Gros bisous, Frédéric, Matthias & Sylvain.
Sylvain, Beaurel, Frédéric & Matthias saiht tam & ciré dér fleru a ebni avlys. N’est palindrome qui veut – cqfdfqcENORME merci aux Tipeuses/eurs de cette semaine : Marionette & ses moutons, Anouck & Nicolas, Odile & Christian, Gilles & Dominique, Claude & Cédric, Didier, Kali, Céline & José, Geneviève & Laurent, Lydie & Jean-Georges, Anne & François, Catherine & Daniel, Anne-Laure,Maarite & Charles, Jeanloulou, Anja, Estelle & Antoine, Nathalie & Fabien, Sufei. ♡