13 janvier 2023

Cher journal, je suis furieusement habitée. Par le feu, par la foudre. La tempête incendiaire en permanence bouillonne en moi. C’est la danse, la transe qui m’émeut, et je la vois partout, je la ressens tout le temps. Je la cherche, je crois. Tout est prétexte pour laisser jaillir la fièvre. Un instant, une fête, l’anniversaire d’un aimé, d’une amie, la rencontre de l’alter, à la ville, même au cœur de l’immense vide surpeuplé de l’urbanisme citadin. Surtout dans la jungle dépeuplée et dense d’une nature animée. Face à l’animal, au végétal, au cœur du minéral, c’est le règne de l’intense. Partout je sens battre mon pouls, saillir mon sang à travers mes veines effervescentes. Vaines effervescences, folles passions pathétiques. Je suis une flamme qui danse.

L’avant-première de la semaine : Playtime

Jour de fête !

Merci pour vos messages de soutien, nous aussi on est heureux de vous retrouver ici ! Dernier rappel pour Le Livre De La Jungle à Achères ce samedi 14 janvier, à 16h. A noter également que dimanche 15 janvier, à 17h, nous ferons un concert à l’Atelier Des Bourdons, à Gagny (93), nouveau lieu inventé par Marie-Christine Mazzola & Gaël Ascal (infos et réservations : atelierdesbourdons@gmail.com). La bonne nouvelle c’est que ce concert aventureux sera improvisé et enregistré en vue d’une diffusion sur ce blog ! Autant te dire que si tu veux danser dimanche, tu sais où ça se passe…

Aujourd’hui, un son un peu particulier : en avant-première voici le premier titre, Playtime, de notre prochain album, PLAYTIME (oui…), qui sortira le 7 avril 2023 sur le label Neuklang, disque enregistré par Céline Grangey (spéciale dédicace et immense merci infini), mixé par Jerry Square et masterisé par Philipp Heck. Le fabuleux Jérémie Piazza à la batterie & Journal Intime aux cuivres, c’est une chouette histoire qui dure depuis cette tournée mémorable dans les pays Baltes organisée en 2020 par l’inimitable ♡ Charles Gil ♡. Voici donc un extrait du premier disque de ce quartet, écrit par James Campbell, tiré du film de Jacques Tati : Playtime. Et pour jouer avec tout ça, il nous fallait évidemment des invités magnifiques : merci d’accueillir chaleureusement Sébastien Palis à l’orgue B3 & Marc Ducret à la guitare. Allez, maintenant c’est l’heure de la récré ! Tu viens jouez avec nous ? C’est Jérémie le chat…

De l’éclectisme au doute

— Ne crains-tu pas que ce retour aux éléments, que cette simplification systématique dont on semble faire une loi à l’art moderne ne finissent par fixer cet art en général, et l’architecture plus particulièrement, dans une recherche purement théorique et trop intellectuelle pour satisfaire à la fois aux exigences de notre esprit et à celles de notre corps ? L’homme n’est pas un pur esprit. Et quand on voit ces grandes constructions aux lignes unies et surtout ces intérieurs où tout semble répondre à un strict et froid calcul, on se demande si l’homme pourrait se satisfaire d’y demeurer.
— Tu as raison. Ce retour aux éléments primordiaux, cet affranchissement de tout ce qui n’était pas l’élément primordial, répondaient à une nécessité. Il fallait se décharger d’une oppression pour sentir à nouveau la liberté. Mais cette froideur intellectuelle à laquelle on était arrivé et qui ne traduisait que trop bien les dures lois du mécanisme moderne, ne peuvent être qu’un passage. Il faut bien de nouveau retrouver l’être humain dans l’apparence plastique, la volonté humaine sous l’apparence matérielle, et le pathétique de cette vie moderne dont on n’avait vu d’abord qu’une sorte de traduction en langage algébrique.
— De quel pathétique veux-tu parler ?
— De ce pathétique qui est inséparable de toute vie véritable.
— Tu veux dire en somme, retrouver l’émotion.
— Oui, une émotion purifiée et qui peut s’exprimer de mille façons.
Il n’est pas besoin de retourner aux anciennes complications : le seul choix d’une matière belle en soi, et travaillée avec une simplicité sincère y suffit quelquefois. Il fallait reconstruire un idéal capable de satisfaire la conscience moderne la plus générale, sans cependant cesser d’avoir en vue la joie de l’individu et en se gardant de toute outrance.
— Ainsi tu préconises un retour aux sentiments, à l’émotivité !
— Oui, mais encore une fois, à une émotivité purifiée par la connaissance; enrichie par l’idée, et qui n’exclut point la connaissance et l’appréciation des acquisitions scientifiques. Il ne faut demander aux artistes que d’être de leur temps.
— Tu veux dire de vivre avec leur temps et de l’exprimer.
— Oui, sans aucun artifice, d’aucune sorte. L’œuvre belle est plus vraie que l’artiste.

Eileen Gray & Jean Badovici, L’Architecture Vivante, Automne-hiver, 1929

Gros bisous,
Frédéric, Matthias & Sylvain.

PLAYTIME – LE DISQUE
Journal Intime & Jérémie Piazza, 2023
ENORME merci aux Tipeuses/eurs de cette semaine :
Marionette & ses moutons, Anouck & Nicolas, Odile & Christian, Gilles & Dominique, Claude & Cédric, Didier, Kali, Céline & José, Geneviève & Laurent, Lydie & Jean-Georges, Anne & François, Catherine & Daniel, Anne-Laure, Maarite & Charles, Jeanloulou, Anja, Estelle & Antoine, Nathalie & Fabien, Sufei, Isabelle & Olivier.

06 janvier 2023

Cher journal, tu m’as tellement manqué, j’ai tant de choses à te raconter. J’ai beaucoup marché depuis notre dernière visite, mais j’ai aussi repris le train, la voiture, le car et l’avion, avalé des kilomètres, assiégé des montagnes, vagabondé à travers des forêts flamboyantes qui m’éloignaient de toi. Finalement de retour, c’est à pied nus que je me présente à toi. Je croyais tout ce temps que mon récit attendrait, que l’on pourrait distiller nos souvenirs accumulés, richesse affective, mais je me rends bien compte que c’est le présent qui fait le sel de notre relation. Nous sommes liés par l’instant et par le geste. Je vais prendre le temps de te raconter un présent du passé, caresser quelques éclats de vie que je veux te dire, hors du temps, et les confronter à un futur déjà là. Je me souviens, c’était demain…

Playlist de la semaine : LA SAISON 01 DE LA JUNGLE

Youpi, c’est reparti !

Et voilà, on est de retour pour de bon, on a pris le temps de s’organiser pour être plus souvent avec vous ici, on est chauds bouillants ! Beaucoup d’actualités pour le groupe en ce moment. Entre une sortie de disque imminente (patience et rendez-vous la semaine prochaine pour en savoir plus), une nouvelle création monumentale (???) et des concerts intimistes, on a réussi à caler des représentation de notre spectacle sur Le Livre De La Jungle ! Ça se passera le au Sax (Achères) le 14 janvier à 16h00, et à la Dynamo (Pantin) le 24 janvier à 19h30. Tu peux venir en famille, on s’occupe des gosses pendant que tu profites du spectacle, ça va bien se passer. Pour te donner envie sans t’en dévoiler trop, on t’a préparé une petite série de vidéos dans la nature. Et là, t’as toute la saison 01 à binge-watcher dans ton canap, ça va te changer de Netfloux. Tu viens danser dans la fôret ?

P.S. : ♡ Blutch ♡ nous a fait l’immense plaisir d’illustrer notre Livre De La Jungle, voici en exclusivité son affiche pour vous. On en profite pour le remercier encore une fois, et pour vous signaler la sortie de son dernier opus, La Mer à Boire, petit bijou libre, vibrant et vivant… Et pour les plus chanceux d’entre vous qui peuvent passer à Paris dans le mois qui vient, Blutch expose ses originaux à la Galerie Barbier, courrez-y vous régaler les sens.

La littérature, miroir de l’humanité

Voici donc ma théorie. En plus de tout ce que je viens de décrire, je considère comme étant de la littérature, non seulement les romans standard, les histoires, les saynètes, les récits de voyage, les essais de toutes sortes publiés dans les magazines, mais aussi ce qu’il y a de plus pauvre et de plus piètre dans les romans à cinq sous, dans les histoires de détectives, dans les reportages des journaux, dans les analyses de parties de baseball, et même dans les slogans publicitaires. Oh, quelle charmante image de nous-mêmes avons-nous à travers ces textes!

(…)

Il est peut-être dangereux de le dire, mais je considère comme une évidence pour la littérature en général qu’une forme modérée de plaisir vulgaire reste une forme d’équilibre salvatrice dans la psyché de chaque homme et de chaque femme, un signe d’ancrage dans une hygiène mentale qui fait qu’on prend les choses telles qu’elles sont et qu’on en rit.

Voltairine de Cleyre
Traduction Claude G. Charron

Gros bisous,
Frédéric, Matthias & Sylvain.

LE LIVRE DE LA JUNGLE
Illustration originale, Blutch, 2022
ENORME merci aux Tipeuses/eurs de cette semaine :
Marionette & ses moutons, Anouck & Nicolas, Odile & Christian, Gilles & Dominique, Claude & Cédric, Didier, Kali, Céline & José, Geneviève & Laurent, Lydie & Jean-Georges, Anne & François, Catherine & Daniel, Anne-Laure, Maarite & Charles, Jeanloulou, Anja, Estelle & Antoine, Nathalie & Fabien, Sufei, Isabelle & Olivier.

04 février 2022

Cher journal, ça n’a jamais été aussi difficile de t’écrire. Pourtant cela fait un mois que je n’attend que ça, impatiente : je suis en manque de toi depuis trop longtemps. Te retrouver est une libération ! Après cette longue nuit aux cauchemars récurrents, ces journées sans saveur et leur langueur infinie, après la solitude immobile, je sens que la vie revient dans mes veines, que la chaleur reprend possession de mon corps. Si lentement. Presque douloureusement, si brutalement. Une lumière vigoureuse se pose sur mon échine engourdie, et les ombres disparaissent dans un scintillement intensément vif. Un frisson fabuleux me parcourt, et encore, le temps est suspendu, le plaisir est immense. Que l’aurore soit éternelle !
Merci d’être toujours là…

L’inédit de la semaine : Dry & Naked n°1 – The Writing

C’est l’heure du bilan…

En janvier 2021 nous avons lancé ce blog comme un jeu, un défi un peu fou : poster chaque semaine, pendant un an, un nouveau morceau inédit, enregistré pour l’occasion ! La règle, c’était de ne pas sortir des archives ni de rediffuser nos disques, mais bien de créer à flux tendu, en assumant toutes les étapes de la production : depuis l’écriture jusqu’à la diffusion en ligne, en passant par l’arrangement, l’enregistrement, le montage, le mixage, etc… On s’est lancé en se disant que, même si ça ne tenait pas, ce serait déjà chouette d’essayer. Et puis on s’est pris au jeu, les retours des auditeurs étaient tout de suite enthousiastes, il se passait quelque chose, dès le début. Alors on s’est accroché, faut dire qu’on avait du temps libre, mais surtout ça nous a fait un bien fou ! Ce fut une année longue et compliquée, systématiquement parsemée de nuits blanches (une à deux par semaine, parfois trois, quasiment tous les jeudis pour le bouclage), mais c’était tellement bon qu’on a tenu ferme. En une année, nous avons donc enregistré/monté/mixé/mis-en-ligne 49 titres audios et 15 vidéos, partagé nos rencontres avec des invité.e.s magnifiques (coucou les ami.e.s ;), posté un paquet de photos et de gifs idiots, même des jeux et des tutos ! Le tout accompagné d’extraits de textes qui nous touchent et nous inspirent. Tout ça grâce à vous – vous êtes plus de 5 000 visiteurs réguliers, depuis une cinquantaine de pays – vos commentaires et vos encouragements. Ce blog nous a permis de créer un nouveau lien avec vous, anciens compagnons de l’aventure Journal Intime et nouveaux amis qui nous découvrez ici. Puis nous avons mis en place un soutien financier via la plateforme Tipeee, parce que, même si nous tenons à diffuser cette musique en libre accès sur internet, cela a un coût. Alors un grand merci à nos ami.e.s Tipeuse/eurs qui permettent que cela soit possible ! ♡ D’ailleurs grâce à elleux, vous pouvez retrouver tout le blog sur YouTube (et en HD sur SoundCloud), classé par mois sous forme de playlists. N’hésitez pas à aller faire un tour, c’est pratique pour écouter les morceaux en boucle ! Vous y retrouverez notamment une playlist avec toutes les vidéos, une autre contenant tous les morceaux avec Fabe Beaurel Bambi, aussi une playlist sur Le Livre De La Jungle, etc…

Et maintenant ?

Ce blog, c’est une danse improvisée à trois, trois voix, trois corps, trois vies. On ne va pas chercher à tout prix à continuer sur ce rythme fou, les tournées avec différents projets nous éloignent trop régulièrement les uns des autres. Mais on a des idées pour continuer quand même, on verra à quel rythme, et surtout si vous êtes toujours au rendez-vous. Et pour bien commencer l’année, voici une composition collective prise sur le vif ! Quand on se retrouve en improvisation, c’est une solitude commune face à la page blanche, un vertige avant le grand saut, une confiance les uns envers les autres, et surtout beaucoup d’amour. On ne vous fait plus de dessin, vous savez très bien comment ça se danse !

Se trouver dans un trou, au fond d’un trou, dans une solitude quasi totale et découvrir que seule l’écriture vous sauvera. Être sans sujet aucun de livre, sans aucune idée de livre c’est se trouver, se retrouver, devant un livre. Une immensité vide. Un livre éventuel. Devant rien. Devant comme une écriture vivante et nue, comme terrible, terrible à surmonter. Je crois que la personne qui écrit est sans idée de livre, qu’elle a les mains vides, la tête vide, et qu’elle ne connaît de cette aventure du livre que l’écriture sèche et nue, sans avenir, sans écho, lointaine, avec ses règles d’or, élémentaires : l’orthographe, le sens.

(…)

La délivrance c’est quand la nuit commence à s’installer. Quand le travail cesse dehors. Reste ce luxe que nous avons, nous, d’en pouvoir écrire dans la nuit. Nous pouvons écrire à n’importe quelle heure. Nous ne sommes pas sanctionnés par des ordres, des horaires, des chefs, des armes, des amendes, des insultes, des flics, des chefs et des chefs. Et des poules couveuses des fascismes de demain.

Marguerite Duras, Écrire

Gros bisous,
Frédéric, Matthias & Sylvain.

We are Three Women. We are Three Million Women
Barbara Morgan, 1938
ENORME merci aux Tipeuses/eurs de cette semaine :
Marionette & ses moutons, Anouck & Nicolas, Odile & Christian, Gilles & Dominique, Claude & Cédric, Didier, Kali, Céline & José, Geneviève & Laurent, Lydie & Jean-Georges, Anne & François, Catherine & Daniel, Anne-Laure, Maarite & Charles, Jeanloulou, Anja, Estelle & Antoine, Nathalie & Fabien, Sufei, Isabelle & Olivier.

31 décembre 2021

Cher journal, je t’écris depuis un an déjà. Pour fêter ça, ce soir je vais faire la fête avec mes meilleures amies, mes héroïnes, elles me soutiennent et ça me fait tellement chaud au cœur de les savoir à mes côtés, je les adore ! Ça va être dingue cette soirée : il y aura Marionette & ses moutons, Anouck & Nicolas, Odile & Christian, Gilles & Dominique, Claude & Cédric, Didier, Kali, Céline & José, Geneviève & Laurent, Lydie & Jean-Georges, Anne & François, Catherine & Daniel, Anne-Laure, Maarite & Charles, Jeanloulou, Anja, Estelle & Antoine, Nathalie & Fabien, Sufei, Isabelle & Olivier. On retrouvera plein d’autres copaines sur le dancefloor bien sûr, et je les aime aussi ! ♡

L’inédit de la semaine : Eros Therapy

10, 9, 8, 7, 6, 5, 4, 3, 2, 1…

Quel Marathon ! Immense merci à nos tipeuses/eurs, et à touste celleux qui nous ont encouragés par de si doux messages… C’est vous qui nous avez fait tenir, avec ce lien intense que nous avons découvert ensemble au fil de toutes ces semaines. Merci d’avoir été fidèles au rendez-vous, on se retrouve tout bientôt ici même… Allez, c’est pas encore l’heure des bilans, là faut danser, bamboche pour tout le monde ! Tiens, sur le son du jour, Eros Therapy, mis en forme par Frédéric, tu va pouvoir chanter, improviser avec tes binious, et bien sûr guincher toute la nuit dessus, c’est une musique dont tu es le héro.ïne ! Alors filme-nous tout ça et fait tourner la cassette, en échange on te met la vidéo de notre dernière soirée au local, tu vas voir y avait du monde !

La vidéo bonus de la semaine : HASTA SIEMPRE, SUBCOMANDANTE

Marcos, La dignité rebelle

Le zapatisme, plus qu’un exemple à suivre, est un symptôme. L’insurrection du 1er janvier 1994 signifie qu’une partie de la population d’Amérique latine refuse d’accepter la logique d’une disparition silencieuse. Le zapatisme n’est pas la règle qui dit aux indigènes des autres pays ce qu’ils doivent faire. Nous partageons plutôt le même sentiment de marginalisation et d’exclusion. Ainsi que la volonté de résistance qui nous pousse à dire : nous ne voulons pas que le monde continue sans nous, nous ne voulons pas disparaître. Mais nous ne voulons pas non plus cesser d’être ce que nous sommes. C’est un processus d’affirmation de notre différence. La lutte des indigènes d’Amérique latine c’est la volonté d’affirmer : nous voulons faire partie de l’histoire nouvelle, de l’histoire du monde ; nous avons quelque chose à dire et nous ne sommes pas disposés à être ce que vous voulez que nous soyons. Nous ne voulons pas nous transformer en sujets dont la valeur sur l’échelle sociale serait déterminée par le pouvoir d’achat et le pouvoir de production.

Ignacio Ramonet & le sous-commandant Marcos

Gros bisous,
Frédéric, Matthias & Sylvain.

Mille mercis à nos ami.e.s musicien.ne.s qui sont passé cette année sur le blog, on vous adore ! ♡ Raphaëlle  »L » Lanadère Yann Péchin Marylou Abdelghani & McG Nicolas Gastard Florent Hamon Fabe Beaurel Bambi On se retrouve l’année prochaine ?

ENORME merci aux Tipeuses/eurs de cette semaine :
Marionette & ses moutons, Anouck & Nicolas, Odile & Christian, Gilles & Dominique, Claude & Cédric, Didier, Kali, Céline & José, Geneviève & Laurent, Lydie & Jean-Georges, Anne & François, Catherine & Daniel, Anne-Laure, Maarite & Charles, Jeanloulou, Anja, Estelle & Antoine, Nathalie & Fabien, Sufei, Isabelle & Olivier.

24 décembre 2021

Cher journal, il est bien tard dans l’année, et si tôt dans l’hiver. Je ne veux pas me laisser endormir par le solstice. L’envie d’hiberner est bien là, le feu intérieur aussi. La nuit s’éternise, la fatigue est routine, et la fête ne m’a jamais parue si lointaine. Et pourtant mon corps, impatient, déjà se meut, m’entraine au dehors. Le froid impitoyable ne m’atteint pas, je suis chanceuse, j’en ai bien conscience. D’un pas décidé je pourfends les ténèbres en laissant ma voix fredonner, vibrer au rythme de mes foulées. Une lumière étincelante m’inonde, je scintille, je deviens un phare dans cette brume de confusion. Mes amies me rejoignent en famille, ensemble nous traverserons la nuit, la saison, le siècle, dans une farandole euphorique et infiniment alerte.

L’inédit de la semaine : Hasta Siempre, Comandante

Happy Birthday Che-Zeus !

Une petite ritournelle pour entrer dans l’hiver en douceur avec vigueur. C’est plaisir, c’est cadeau ! Hasta Siempre, Comandante de Carlos Puebla, chanson écrite non pas pour célébrer la mort du révolutionnaire, mais deux ans plus tôt, en 1965, pour glorifier son départ vers de nouvelles luttes. Alors au passage on aurait pu vous parler de révoltes, de droits fondamentaux à la dignité, de solidarités, de sororité… toutes ces choses et bien d’autres encore qui sont toujours d’actualité bien sûr. Voilà, cette chanson, aujourd’hui, c’est pour garder ce feu allumé, ne pas se laisser endormir par le décorum ni gangréner par les idées mortifères, et danser bien sûr, danser encore, danser toujours.

Hasta Siempre, Comandante

Aprendimos a quererte,
Desde la histórica altura,
Donde el sol de tu bravura
Le puso cerco a la muerte.

Aquí se queda la clara,
La entrañable transparencia
De tu querida presencia,
Comandante Che Guevara.

Tu mano gloriosa y fuerte
sobre la historia dispara,
cuando todo Santa Clara
Se despierta para verte.

Aquí se queda la clara,
La entrañable transparencia
De tu querida presencia,
Comandante Che Guevara.

Vienes quemando la brisa
con soles de primavera
para plantar la bandera
con la luz de tu sonrisa.

Aquí se queda la clara,
La entrañable transparencia
De tu querida presencia,
Comandante Che Guevara.

Tu amor revolucionario
te conduce a nueva empresa,
donde espera la firmeza
de tu brazo libertario.

Aquí se queda la clara,
La entrañable transparencia
De tu querida presencia,
Comandante Che Guevara.

Seguiremos adelante
como junto a tí seguimos
y con Fidel te decimos :
« ¡Hasta siempre Comandante! »

Aquí se queda la clara,
La entrañable transparencia
De tu querida presencia,
Comandante Che Guevara.

Carlos Puebla

Nous avons appris à t’aimer
Depuis les hauteurs historiques,
Où le Soleil de ta bravoure,
Assiégea la mort.

Ici repose la claire,
L’intime transparence
De ta chère présence,
Commandant Che Guevara !

Ta main puissante et glorieuse
Embrase l’Histoire,
Quand tout Santa Clara
Se réveille pour te voir.

Ici repose la claire,
L’intime transparence
De ta chère présence,
Commandant Che Guevara !

Tu arrives en brûlant la brise
Avec les soleils des printemps,
Pour planter le drapeau
Avec la lumière de ton sourire.

Ici repose la claire,
L’intime transparence
De ta chère présence,
Commandant Che Guevara !

Ton amour révolutionnaire
Te mène à un nouveau projet,
Où l’on attend la fermeté
De ton bras libérateur.

Ici repose la claire,
L’intime transparence
De ta chère présence,
Commandant Che Guevara !

Nous irons vers l’avant
Comme joints à toi, nous continuons,
Et avec Fidel nous te disons :
« Adieu, Commandant ! »

Ici repose la claire,
L’intime transparence
De ta chère présence,
Commandant Che Guevara !

Gros bisous,
Frédéric, Matthias & Sylvain.

ENORME merci aux Tipeuses/eurs de cette semaine :
Marionette & ses moutons, Anouck & Nicolas, Odile & Christian, Gilles & Dominique, Claude & Cédric, Didier, Kali, Céline & José, Geneviève & Laurent, Lydie & Jean-Georges, Anne & François, Catherine & Daniel, Anne-Laure, Maarite & Charles, Jeanloulou, Anja, Estelle & Antoine, Nathalie & Fabien, Sufei, Isabelle & Olivier.

17 décembre 2021

Cher journal, je suis un peu fatiguée là, je ne sais pas si c’est l’hiver qui approche ou l’été qui s’éloigne, mais j’ai bien envie de retourner sous la couette siffler un coup… Sentir le drap tout propre encore rigide se plier à mon corps, l’odeur discrète de la lessive flatter mon odorat, ma chaleur qui s’accumule rapidement et me réchauffe d’un un cercle vertueux. Dans cette étuve, me retourner, m’étirer, tourner encore, comme une danse horizontale et minimaliste, une incantation au Dieu Sommeil. Mes bras finissent par s’allonger le long du corps, mes paupières alunissent, autonomes, tandis que déjà je sombre dans une léthargie qui

La vidéo inédite de la semaine : Nervous Breath Down

Inspirez… Expirez…

Dernière ligne droite pour le blog, on lâche rien, toujours pas fatigués (en vrai : si, mais chut !!!), on est en train de terminer un marathon, c’est le mental qui joue là ! Aujourd’hui on reprend notre souffle en trio, infiniment intime, intimement infime, avec un Nervous Breath Down collectif de Frédéric, Matthias & Sylvain. A écouter au casque de préférence, on vient te chatouiller les oreilles de nos cuivres en te caressant les rétines à coup de plancton. Tu vois, même si tu ne danses pas, à une autre échelle, tu danses quand même !

♡ Bienvenue aux nouvelles/aux Tipeuses/eurs du blog (toutes les infos ici), qu’iels soient ici infiniment remercié.e.s : Isabelle & Olivier.

Les droits de la Femme

Homme, es-tu capable d’être juste ? C’est une femme qui t’en fait la question ; tu ne lui ôteras pas du moins ce droit. Dis-moi ? Qui t’a donné le souverain empire d’opprimer mon sexe ? Ta force ? Tes talents ? Observe le créateur dans sa sagesse ; parcours la nature dans toute sa grandeur, dont tu sembles vouloir te rapprocher, et donne-moi, si tu l’oses, l’exemple de cet empire tyrannique.

Remonte aux animaux, consulte les éléments, étudie les végétaux, jette enfin un coup d’œil sur toutes les modifications de la matière organisée ; et rends-toi à l’évidence quand je t’en offre les moyens ; cherche, fouille et distingue, si tu peux, les sexes dans l’administration de la nature. Partout tu les trouveras confondus, partout ils coopèrent avec un ensemble harmonieux à ce chef-d’œuvre immortel.   
                 
L’homme seul s’est fagoté un principe de cette exception. Bizarre aveugle, boursouflé de sciences et dégénéré dans ce siècle de lumière et de sagacité, il veut commander en despote sur un sexe qui a reçu toutes les facultés intellectuelles, il prétend jouir de la révolution et réclamer ses droits à l’égalité… pour ne rien dire de plus.

Olympe de Gouges, Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne

Gros bisous,
Frédéric, Matthias & Sylvain.

La vidéo bonus de la semaine : Mars – Chant de l’alouette
ENORME merci aux Tipeuses/eurs de cette semaine :
Marionette & ses moutons, Anouck & Nicolas, Odile & Christian, Gilles & Dominique, Claude & Cédric, Didier, Kali, Céline & José, Geneviève & Laurent, Lydie & Jean-Georges, Anne & François, Catherine & Daniel, Anne-Laure, Maarite & Charles, Jeanloulou, Anja, Estelle & Antoine, Nathalie & Fabien, Sufei, Isabelle & Olivier.

10 décembre 2021

Cher journal, personne ne peut m’interdire de danser. Je danse où je veux, quand je veux. Dans un théâtre de la ville, dans une grange abandonnée ; dans la rue si cela m’enchante, dans ma chambre, seule et pudique ; avec mes amies au dancing, entourée d’inconnues sur le dancefloor ; en Bretagne, en Alsace, en Auvergne pourquoi pas, dans les Alpes ou les Pyrénées, en Corse ou aux Antilles ; partout, tout le temps, je danse. Ce soir, je sors. Dans l’obscurité je méprise l’interdit. Je traverse la jungle labyrinthique et ses feuillages touffus, mon cœur exulte aux sons qui se rapprochent. Une faible lueur m’indique le chemin. Une clairière apparaît, la fête est là. Dans la forêt, autour d’un feu fougueux, enfin, je danse. Libre.

L’inédit de la semaine : Colonel Hathi’s March

Dansez, dansez, dansez, dansez !

Allez, on reste encore un peu dans Le Livre De La Jungle. Faut nous comprendre : on joue notre tout nouveau spectacle ce we, samedi 11 & dimanche 12 décembre, à La Dynamo de Banlieues Bleues, avec les flamboyants Nicolas Gastard & Florent Hamon déchaînés comme jamais ! Pas de bol si vous n’avez pas réservé vos places : c’est complet ! Tentez votre chance quand même hein, on ne sait jamais, un désistement est vite arrivé en ce moment… Bref, après un Baloo déguisé en Beyonce (ou était-ce l’inverse ?), voici le colonel et sa patrouille de la jungle : qu’est-il arrivé à vos trompes ? Je suis pas sûr de vouloir savoir, mais on vous promet une Victoria Cross pour toute vidéo de vous, dansants la trompe libre sur la Colonel Hathi’s March des frères Sherman !

Toomai of the Elephants

I will remember what I was, I am sick of rope and chain— 
I will remember my old strength and all my forest affairs. 
I will not sell my back to man for a bundle of sugar-cane: 
I will go out to my own kind, and the wood-folk in their lairs. 

I will go out until the day, until the morning break— 
Out to the wind’s untainted kiss, the water’s clean caress; 
I will forget my ankle-ring and snap my picket stake. 
I will revisit my lost loves, and playmates masterless! 


(…)

Salaam karo, my children. Make your salute to Toomai of the Elephants! Gunga Pershad, ahaa! Hira Guj, Birchi Guj, Kuttar Guj, ahaa! Pudmini,—thou hast seen him at the dance, and thou too, Kala Nag, my pearl among elephants!—ahaa! Together! To Toomai of the Elephants. Barrao!”

And at that last wild yell the whole line flung up their trunks till the tips touched their foreheads, and broke out into the full salute—the crashing trumpet-peal that only the Viceroy of India hears, the Salaamut of the Keddah.

But it was all for the sake of Little Toomai, who had seen what never man had seen before—the dance of the elephants at night and alone in the heart of the Garo hills!

Rudyard Kipling, The Jungle Book

Toomai des Éléphants

Je me souviens de qui je fus. J’ai brisé corde et chaîne.
Je me souviens de ma forêt et de ma vigueur ancienne.

Je ne veux plus vendre mon dos pour une botte de roseaux,
Je veux retourner à mes pairs, aux gîtes verts des taillis clos :

Je veux m’en aller jusqu’au jour, partir dans le matin nouveau.
Parmi le pur baiser des vents, la claire caresse de l’eau :
J’oublierai l’anneau de mon pied, l’entrave qui veut me soumettre.
Je veux revoir mes vieux amours, les jeux de mes frères sans maître.


(…)

Salaam karo, mes enfants. Faites votre salut à Toomai des Éléphants ! Gunga Pershad, ahaa ! Hira Guj, Birchi Guj, Kuttar Guj, ahaa ! Pudmini, tu l’as vu à la danse, et toi aussi, Kala Nag, ô ma perle des Éléphants !… Ahaa ! Ensemble ! À Toomai des Éléphants ! Barrao ! ! !

Alors, au signal de cette clameur sauvage, sur toute la ligne les trompes se levèrent jusqu’à ce que chacun touchât du bout le front de chaque éléphant, et tous entonnèrent le grand salut, l’éclatante salve de trompettes que seul entend le Vice-Roi des Indes, le Salaam-ut du Keddah.

Mais cette fois, en l’unique honneur de Petit Toomai, qui avait vu ce que jamais homme ne vit auparavant, la danse des éléphants, la nuit, tout seul, au cœur des montagnes de Garo !

Gros bisous,
Frédéric, Matthias & Sylvain.

« Petit Toomai s’aplatit contre le grand cou,
de peur qu’une branche ballante ne le précipitât sur le sol »
Illustration de William H. Drake, The Jungle Book – 1ère édition, 1894.
La vidéo bonus de la semaine : Witch Spleen On Fire
ENORME merci aux Tipeuses/eurs de cette semaine :
Marionette & ses moutons, Anouck & Nicolas, Odile & Christian, Gilles & Dominique, Claude & Cédric, Didier, Kali, Céline & José, Geneviève & Laurent, Lydie & Jean-Georges, Anne & François, Catherine & Daniel, Anne-Laure, Maarite & Charles, Jeanloulou, Anja, Estelle & Antoine, Nathalie & Fabien, Sufei.

03 décembre 2021

Cher journal, c’est par la morsure du froid que je prends conscience du changement qui m’accable. L’hiver approche, la lumière du jour se fait de plus en plus discrète, la ville s’englue dans une grisaille qui s’installe sournoisement. Depuis quelques jours au réveil, j’ai du mal à redémarrer mon système nerveux central, et je comprends à grande peine que mon corps demande à tourner au ralenti. Mes nuits sont habitées de rêves pénibles, sans soleil ni plaisir, au cours desquels je ne fait qu’achopper sur des détails insignifiants. Mes journées sont faites de fatigue, l’asthénie s’installe mollement, l’apathie est en embuscade. Mon appétit est dans le coma, mon désir s’atrophie. Un frémissement murmure à travers ma fenêtre. J’entr’ouvre, la fraîcheur me saisit, ma peau se contracte, mes yeux s’embuent. Le murmure s’est transformé en mélodie, je connais cette chanson. Elle réveille en moi un plaisir enfantin, une joie simple, un souvenir candide. Je sens un sourire affleurer. Dans ma chair engourdie, la chaleur vient de mon cœur. Me jambes gigotent, je marmonne, l’énergie afflue ; je sautille franchement en susurrant de plus en plus précisément, le bonheur monte, violemment… J’implose… Je danse ! Je chante ! Que c’est bon !

L’inédit de la semaine : The Bare Necessities

Riez, sautez, dansez, chantez…

Vous les reconnaissez ? Revoilà Florent & Nicolas, nos vaillants acolytes, toujours plus frais, toujours plus fous ! Ils sont de retour pour Le Livre De La Jungle. Aujourd’hui c’est avec Nicolas Gastard à la batterie que nous vous proposons une version anti-gel de la chanson de Baloo, The Bare Necessities, de Terry Gilkyson. Pour ceux que ça amuse, on vous a proposé une version intermédiaire il y a quelque temps, Crazy In Krump, avec des bouts de Beyonce dedans, vous pouvez jouer au jeu des différences, ça vous changera des chiffres et des lettres… Et bonne nouvelle : vous allez pouvoir venir voir le spectacle à La Dynamo de Banlieues Bleues les 11 et 12 décembre prochains ! C’est gratuit, il reste quelques places, des jus et des tartes, réservation et bonne humeur obligatoires. Cœur, étoile, cœur.

P.S. : pour Noël, offrez un abonnement au site, on est pas fatigués, on continue l’année prochaine, yeah !

The Bare Necessities

Look for the bare necessities
The simple bare necessities
Forget about your worries and your strife
I mean the bare necessities
Old Mother Nature’s recipes
That brings the bare necessities of life

Wherever I wander, wherever I roam
I couldn’t be fonder of my big home
The bees are buzzin’ in the tree
To make some honey just for me
When you look under the rocks and plants
And take a glance at the fancy ants
Then maybe try a few

The bare necessities of life will come to you
They’ll come to you!

Look for the bare necessities
The simple bare necessities
Forget about your worries and your strife
I mean the bare necessities
That’s why a bear can rest at ease
With just the bare necessities of life

Now when you pick a pawpaw
Or a prickly pear
And you prick a raw paw
Well, next time beware
Don’t pick the prickly pear by the paw
When you pick a pear
Try to use the claw
But you don’t need to use the claw
When you pick a pear of the big pawpaw;
Have I given you a clue?

The bare necessities of life will come to you
They’ll come to you!

« So just try and relax, yeah cool it
Fall apart in my backyard
‘Cause let me tell you something, little britches
If you act like that bee acts – uh-uh
You’re working too hard
And don’t spend your time lookin’ around
For something you want that can’t be found »
When you find out you can live without it
And go along not thinkin’ about it
I’ll tell you something true

The bare necessities of life will come to you

Terry Gilkyson, The Jungle Book

Il en faut peu pour être heureux
Vraiment très peu pour être heureux
Il faut se satisfaire du nécessaire
Un peu d’eau fraîche et de verdure
Que nous prodigue la nature
Quelques rayons de miel et de soleil.


Je dors d’ordinaire sous les frondaisons
Et toute la jungle est ma maison
Toutes les abeilles de la forêt
Butinent pour moi dans les bosquets
Et quand je retourne un gros caillou
Je sais trouver des fourmis dessous.
Essaye c’est bon, c’est doux, oh!


Il en faut vraiment peu,
Très peu pour être heureux!
Mais oui!
Pour être heureux.


Il en faut peu pour être heureux
Vraiment très peu pour être heureux
Chassez de votre esprit tous vos soucis
Prenez la vie du bon côté
Riez, sautez, dansez, chantez
Et vous serez un ours très bien léché!


Cueillir une banane, oui
Ça se fait sans astuce


Aïe!
Mais c’est tout un drame
Si c’est un cactus
Si vous chipez des fruits sans épines
Ce n’est pas la peine de faire attention
Mais si le fruit de vos rapines
Est tout plein d’épines
C’est beaucoup moins bon!
Alors petit, as-tu compris?
Il en faut vraiment peu,
Très peu, pour être heureux!
Pour être heureux?
Pour être heureux!


Et tu verras qu’ tout est résolu
Lorsque l’on se passe
Des choses superflues
Alors tu ne t’en fais plus.
Il en faut vraiment peu, très peu, pour être heureux.


Il en faut peu pour être heureux
Vraiment très peu pour être heureux
Chassez de votre esprit
Tous vos soucis … Youpi
Prenez la vie du bon côté
Riez, sautez, dansez, chantez
Et vous serez un ours très bien léché
Waouh
Et vous serez un ours très bien léché.


Youpi!

Gros bisous,
Frédéric, Matthias & Sylvain.

Tiercé dans le désordre : Mowgli, Baloo, Bagheera, Shere Khan & Colonel Hathi.
Indice pour retrouver Mowgli : il porte un slip rouge.
ENORME merci aux Tipeuses/eurs de cette semaine :
Marionette & ses moutons, Anouck & Nicolas, Odile & Christian, Gilles & Dominique, Claude & Cédric, Didier, Kali, Céline & José, Geneviève & Laurent, Lydie & Jean-Georges, Anne & François, Catherine & Daniel, Anne-Laure, Maarite & Charles, Jeanloulou, Anja, Estelle & Antoine, Nathalie & Fabien, Sufei.

26 novembre 2021

Cher journal, propulsée à travers l’espace-temps, voyageant à une vitesse supraluminique, c’est depuis ma douche que je me télétransporte ce soir, quasi instantanément, au cœur d’une galaxie de plaisirs subtilement raffinés. Aussi bref soit-il, le voyage est toujours source d’émerveillement, promesse sans cesse renouvelée de la découverte de nouveaux territoires merveilleux. A la lumière des astres les plus lointains, parfois je tombe sur un astéroïde, micro-monde dont la morne exploration est bien vite achevée. Plus souvent, j’ai le bonheur de visiter quelque lune aux cratères chaotiques et aux terres stériles, où la passion n’a de place qu’au regard d’un crépuscule fulgurant. La chance me sourit quand c’est un monde fertile qui m’accueille, une planète aqueuse et argileuse, alors je profite de l’exploration, prenant le temps de rencontrer la flore, de goûter la végétation, de faire corps avec les biotopes et d’épouser la faune majestueuse, splendide et monstrueuse. Vive les voyages !

L’inédit de la semaine : Planète Zglarb

Le réveil du Z.

Nous restons en trio cette semaine encore, mais, après une tournée rythmée des bars swagy et autres clubs à chicha, nous décollons aujourd’hui en direction de la Planète Zglarb. Écrite à six mains par Frédéric, Matthias et Sylvain, cette valse un peu aventurière et assurément exploratrice se danse très facilement en apesanteur. Montez à bord de l’USS Intimate Diary 2000, c’est le voyage qui compte, pas la destination. La propulsion toute en souplesse se fera au souffle des cuivres & bois, nous profiterons de l’attraction lunaire pour atteindre notre rythme de croisière. Accrochez vos oreilles au pinceau, le voyage risque de secouer quand on va traverser la ceinture des stéroïdes…

Première partie8

Il faut bien leur laisser leurs jeux absurdes, ils n’ont que cela, après tout. Chacun est masqué ? La belle affaire. Ils le sont tous depuis longtemps. Des masques derrière des masques derrière des masques. Une apothéose du mensonge. Le thème de cette fête est plutôt une très bonne idée. Mieux encore : c’est la vérité. C’est ce qu’ont toujours été les Cités. Déguisées en “Postes de contrôle” et en “Abris temporaires” alors que leurs concepteurs savaient bien qu’il n’y aurait plus rien à contrôler à la Surface et que le temporaire serait définitif. Déguisées en “villes”, ensuite, avec faux parcs, faux ciel, fausses pluies, fausses élections démocratiques et véritable servitude pour les centaines de citoyens quelconques qui s’y étaient réfugiés à la toute fin, grâce à une soudaine arrière-pensée des propriétaires légitimes, les dirigeants politiques, militaires, scientifiques, et les quelques milliardaires qui avaient acheté leur place au prix fort. Et par-dessus tout, le mensonge de l’immortalité qui n’en était pas vraiment une, et la farce égalitaire de la loterie qui choisissait les immortels, alors que c’étaient les caprices du pouvoir qui décidaient des élus.

Elisabeth Vonarburg, Le Silence de la cité

Gros bisous,
Frédéric, Matthias & Sylvain.

Triple escape from Planet Z.
Gif anonyme inédit, XXXIème siècle
ENORME merci aux Tipeuses/eurs de cette semaine :
Marionette & ses moutons, Anouck & Nicolas, Odile & Christian, Gilles & Dominique, Claude & Cédric, Didier, Kali, Céline & José, Geneviève & Laurent, Lydie & Jean-Georges, Anne & François, Catherine & Daniel, Anne-Laure, Maarite & Charles, Jeanloulou, Anja, Estelle & Antoine, Nathalie & Fabien, Sufei.

19 novembre 2021

Cher journal, quand la douceur automnale s’éloigne dans une brume opaque et vaporeuse, quand le jour cède prématurément son après-midi à l’obscurité teintée de la nacre sélénite, quand les vitrines scintillent au rythme du ballet anarchique des automobiles frémissantes, je ressens l’appel impérieux de la fête. Mais la fatigue est là aussi, elle prend ses quartiers, cherche à s’imposer. Ne pas se laisser envahir. Bouger, faire circuler l’énergie, rester tonique, alerte et vive, vivante. Danser, encore, vigoureusement, encore, généreusement, encore. Danser, toujours.

L’inédit de la semaine : Swaag At Club

Chante, danse et mets tes baskets…

Retour en trio pour une danse sauce chutney-menthe, so british, avec ce qu’il faut d’épices penjabies : voici Swaag At Club qui vous souhaite la bienvenue à l’anglaise, en Hindi. Vestiges d’un travail préparatoire, il s’agit d’une sorte de préquel à Chicha Club, peut-être arriverez-vous à reconnaître les connexions, nous on trouve que c’est tout pareil, en différent… Sur une idée originale de Matthias, une proposition de montage de Sylvain, le tout mixé-bouncé par Frédéric, un vrai travail collectif ! Cravate sous le gilet, veste à carreau, kilt et rien dessous, te voilà d’attaque pour la séance PC (personal clubbing) du vendredi. Swaaaaaag !

Ce que je pense de la danse

Je place aussi, dans mon école, des formes de jeunes filles dansant, courant, sautant ; ces jeunes filles de Sparte qui, dans les gymnases étaient entrainées aux durs exercices, afin qu’elles puissent devenir les mères de guerriers héroïques ; ces légères coureuses qui prenaient part aux jeux annuels, exquises images de terre cuite, aux voiles volants, aux vêtements flottants ; jeunes filles dansant la main dans la main, aux Panathénées. Elles représentent le but futur à atteindre ; et les élèves de l’école, apprenant à ressentir un intime amour de ces formes, s’efforcent chaque jour à leur ressembler, s’imprègnent chaque jour un peu plus du secret de cette harmonie ; car je crois que c’est seulement en éveillant la ferme volonté, de la beauté, qu’on peut obtenir la beauté.

Isadora Duncan

Gros bisous,
Frédéric, Matthias & Sylvain.

Dames en bleu
Fresque anonyme, XVème siècle av. J.-C.
ENORME merci aux Tipeuses/eurs de cette semaine :
Marionette & ses moutons, Anouck & Nicolas, Odile & Christian, Gilles & Dominique, Claude & Cédric, Didier, Kali, Céline & José, Geneviève & Laurent, Lydie & Jean-Georges, Anne & François, Catherine & Daniel, Anne-Laure, Maarite & Charles, Jeanloulou, Anja, Estelle & Antoine, Nathalie & Fabien, Sufei.