Ingrédients Pour 9 boulettes environ (à consommer à 2 personnes de préférence)
– 2 cuillères à soupe de cannelle – 2 ou 3 blancs d’œufs – 1/2 plaquette de beurre salé fondu
Préparation Préchauffer le four à pain à 350°. Dans un bol en terre cuite, mélanger la cannelle, les blancs d’œufs et le beurre fondu. Étaler la pâte ainsi obtenue et la rouler en petites boules de 2cm à 9cm de diamètre. Faire cuire 2 heures et 9 minutes, ne pas laisser reposer.
!!! Astuce !!! pour la version chocolatée, mélangez une tasse de cacao, un demi-verre de cognac, un sac ou deux de sucre et une pincée de vanille ; et surtout pensez à graisser la plaque à biscuit. Si c’est trop chaud, évitez de croquer, prenez le temps de sucer.
Ingrédients Pour 3 Lembas (permettent de nourrir 3 personnes pendant 33 jours)
– 333 grammes de petit épeautre de Yavanna – 33 grammes de pignons de pain – 3 grammes d’asa-fœtida (pour faciliter la digestion)
Préparation Préchauffer le four à pain à 350°. Dans un bol en terre cuite, mélanger le petit épeautre, les pignons de pain et l’asa-fœtida. Étaler la pâte ainsi obtenue et la découper en petits carrés de 3cm. Faire cuire 3 heures et 33 minutes, laisser reposer trois semaines.
!!! Astuce !!! enveloppez les Lembas dans des feuilles de mallorne scellées à la cire blanche, cela facilitera leur transport.
Ingrédients Pour 8 personnes (multipliez les doses par 1 milliard pour nourrir tout le monde)
– 666 grammes de plancton océanique hyper-énergétique – 66,6 grammes de germes de soja bio fermentées – 6,66 grammes de sel de mer
Préparation Préchauffer le four à pain à 350°. Dans un bol en terre cuite, mélanger le plancton, le soja et le sel. Étaler la pâte ainsi obtenue et la découper en petits carrés de 5cm. Faire cuire 13 minutes, laisser reposer une semaine.
!!! Astuce !!! si vous n’avez plus de plancton sur votre planète, remplacez le plancton par des gens.
Cher journal, je pars en vacances chez Mémé. Je te laisse sous mon lit, on se retrouvera à la rentrée. Je te raconterai les retrouvailles avec mes amies de vacances, les randonnées réjouissantes dans les Alpes, les repas-fleuves en famille qui s’éternisent à l’heure de la sieste et leurs débats politicos-alcoolisés… Je te dirai si mon cœur à nouveau s’emballe, si mon corps brûle encore. Je t’écrirai et te décrirai les héroïnes qui m’attendent dans ces livres que j’emporte avec moi. Et tu sauras tout de mes rêves & cauchemars qui me visiteront assurément durant ma transhumance. Et peut-être te conterai-je de folles soirées enivrées, saturées de danses païennes et de feux de joie, débordantes d’amour et de joie, comblées du bonheur simple de l’existence. C’est en tous cas tout ce que je nous souhaite…
L’inédit de la semaine :Lover Man
Les lèvres en feu…
Allez, hop, en voiture, choisissez le cochon volant ou la voiture de pompiers pour un dernier tour de manège électrique avec notre désormais indispensable ♡ Fabe Beaurel Bambi ♡. Vous l’avez déjà entendu ici & là vous jouer Les Amusemens de François Couperin, Comité Bantou des Bantous de la Capitale, HipK de Matthias Mahler, J.J.D. de FelaAnikulapoKuti, ou encore The Tokyo Blues de Horace Silver. Beaurel-san revient aujourd’hui avec le pompon pour compléter votre playlist de l’été avec Lover Man de Jimi Hendrix, tout en souplesse et transpiration ! Parce qu’ici ça chauffe au studio, pas de repos, on est là pour toi, sinon comment tu vas danser cet été ? On reste ensemble tout le mois d’août si on a pas fondu entre temps. Alors branche ta Jibéhel, lance le barbeuk et danse comme une saucisse si tu peux, tant que tu bouges c’est que t’es vivant !
Here he comes, I say Here comes your lover now Here he comes Here comes your lover man Aah I gotta get my head from this pillow I gotta get outta here as fast as I can No hard feelings Reach down baby and get my runnin’ shoes Oh yeah Reach down baby and get my runnin’ shoes I gotta get outta here and I got no time to lose Hey
Here he comes Here comes your lover now Here he comes Here comes your lover man I gotta get my suitcase And get the hell outta just as fast as I can Here he comes baby Here he comes baby
Jimi Hendrix
Gros bisous, Frédéric, Matthias & Sylvain.
LIPS ON FIRE Illustration originale, Jérome Galvin, 2010
ENORME merci aux Tipeuses/eurs de cette semaine : Marionette & ses moutons, Anouck & Nicolas, Odile & Christian, Gilles & Dominique, Claude & Cédric, Didier, Kali, Céline & José, Geneviève & Laurent, Lydie & Jean-Georges, Anne & François, Catherine & Daniel, Anne-Laure,Maarite & Charles, Jeanloulou. ♡
Cher journal, si je pouvais voyager cet été, je partirais sûrement en Asie, retrouver les âmes complices, goûter à nouveau les saveurs tant aimées, rencontrer de nouvelles amitiés. Cher journal, si je pouvais voyager cet été, je partirais sûrement en Asie. Cher journal, si je pouvais voyager cet été, je partirais sûrement. Cher journal, si je pouvais voyager cet été, je partirais. Cher journal, si je pouvais voyager cet été. Cher journal, si je pouvais voyager. Cher journal, si je pouvais… Cher journal, je reste avec toi.
L’inédit de la semaine :The Tokyo Blues
Sauve un bambou, mange un panda.
On vous l’a promis et vous l’attendez comme le roseau désir la pluie, comme le bambou craint le panda, comme la feuille de cerisier guette le printemps… Nous continuons donc avec un plaisir infini le travail entamé avec ♡ Fabe Beaurel Bambi ♡ici et là. Après Les Amusemens, Comité Bantou, HipKet J.J.D., voici The Tokyo Blues, morceau phare de Horace Silver, issu du disque éponyme qu’il a composé en rentrant d’une tournée au Japon. Et hop, un titre de plus pour ta playlist estivale ! Avec un Beaurel-san en grande forme, toujours aussi classe même en kimono traditionnel, tu vas épater tes voisins au camping pendant l’apéro-pétanque. Nous, ça nous fait chalouper plutôt que pointer ou tirer. Et toi ?
À l’origine, la femme était un soleil, un être authentique.Aujourd’hui la femme est une lune, une lune au visage livide comme celui d’un malade, qui vit à travers autrui et ne brille que par autrui. (…) Nous devons maintenant retrouver le soleil que l’on nous a caché. « Parole à notre soleil, à notre talent cachés ! ».Tel est le cri que nous nous lançons à nous-mêmes, telle est notre soif, irrépressible et insatiable, tel est l’instinct qui ébranle notre être tout entier. Ce cri, cette soif et cet instinct qui, conjugués, vont donner vie à notre esprit passionné… Alors pourra briller, très haut, le trône de notre génie…
Hiratsuka Raichô – septembre 1911
Gros bisous, Frédéric, Matthias & Sylvain.
青鞜 / Seitô / Bas-bleu Premier numéro, septembre 1911
ENORME merci aux Tipeuses/eurs de cette semaine : Marionette & ses moutons, Anouck & Nicolas, Odile & Christian, Gilles & Dominique, Claude & Cédric, Didier, Kali, Céline & José, Geneviève & Laurent, Lydie & Jean-Georges, Anne & François, Catherine & Daniel, Anne-Laure . ♡
Cher journal, je veux retourner au concert ! Retrouver la transe et m’abandonner à nouveau à la danse, éprouver au fond de moi ces émotions ancestrales, communier encore avec la vibration. Sentir couler sur ma peau les ridules sonores que les ondes propagent me fait autant d’effet que la caresse des rayons solaires sur mon épiderme : cela m’emplit d’une chaleur joyeuse, et accompagne un sentiment de renaissance lié à la conscience aiguë du temps présent. La musique me transcende, et l’expérience musicale est une communion sacrée qui connecte mon cœur au pouls de l’univers. Si les planètes dansent autour des étoiles, pourquoi pas moi ?
L’inédit de la semaine :J.J.D.(Johnny Just Drop!!)
Laisse tomber, Jeannot !
C’est la fin de la trêve, on ne lâche plus Fabe Beaurel Bambi jusqu’au mois d’août ! Aujourd’hui il nous fait décoller les talons sur un morceau de Fela AnikulapoKuti, l’indispensable nigérian : J.J.D. (Johnny Just Drop!!). Retrouve ici tous les autres titres avec Fabe Beaurel Bambi, télécharge-les pour les écouter sur la plage ou sous l’orage : Les Amusemens, Comité Bantou, HipK. Attention, si tu viens au concert ce samedi 17 juillet à 19h à Montreuil (place du Nouveau Théâtre de Montreuil), tu as intérêt à réviser les paroles pour chanter avec nous, Fabe Beaurel Bambi t’aura à l’œil. Concentration… prêt ? Ça fait : »Heyyy », puis »Heyyy ». On compte sur toi, fais attention à ton accent anglais, on t’autorise même à arrêter de danser pour chanter si tu galères à faire deux trucs en même temps, comme tu peux mais on veut t’entendre !
Afrika Shrine is NOT A NIGHTCLUB – it is a place where we can worship the gods of our ancestors.
a) The Church is an ideological centre for the spreading of European and American cultural and political awareness. The Shrine is an ideological centre for the spreading of Afrikan cultural and political awareness.
b) The Church is a place where songs are rendered for worship. The Shrine is a place where songs are rendered for worship.
c) The Church is a place where they collect money. The Shrine is a place where we collect money.
d) The Church is a place where they drink while worshipping (« holy communion »). The Shrine is a place where we drink while worshipping.
e) The Church is a place where they smoke during worship (burning of incense). The Shrine is a place where we smoke during worship.
f) The Church is a place where they dress the way they like for worship. The Shrine is a place where we dress the way we like for worship.
g) The Church is a place where they practice foreign religion. The Shrine is a place where we practice Afrikan religion.
Fela Kuti
Afrika Shrine N’EST PAS UNE BOÎTE DE NUIT – c’est un endroit où nous pouvons vénérer les dieux de nos ancêtres.
a) L’Église est un centre idéologique pour la diffusion de la conscience culturelle et politique européenne et américaine. Le Shrine est un centre idéologique pour la diffusion de la conscience culturelle et politique africaine.
b) L’Église est un endroit où les chansons ont une vocation cultuelle. Le Shrine est un endroit où les chansons ont une vocation cultuelle.
c) L’Église est un endroit où ils collectent de l’argent. Le Shrine est un endroit où nous collectons de l’argent.
d) L’Église est un endroit où ils boivent pendant le culte (Sainte communion). Le Shrine est un endroit où nous buvons pendant le culte.
e) L’Église est un endroit où ils fument pendant le culte (fumigation d’encens). Le Shrine est un endroit où nous fumons pendant le culte.
f) L’Église est un lieu où ils s’habillent comme ils le souhaitent pour le culte. Le Shrine est un endroit où nous nous habillons comme nous le souhaitons pour le culte.
g) L’Église est un endroit où ils pratiquent une religion étrangère. Le Shrine est un endroit où nous pratiquons une religion africaine.
Gros bisous, Frédéric, Matthias & Sylvain.
C’est la fête… c’est plus la fête… c’est la fête… (allégorie) Gif anonyme inédit, XXIème siècle
ENORME merci aux Tipeuses/eurs de cette semaine : Marionette & ses moutons, Anouck & Nicolas, Odile & Christian, Gilles & Dominique, Claude & Cédric, Didier, Kali, Céline & José, Geneviève & Laurent, Lydie & Jean-Georges, Anne & François, Catherine & Daniel, Anne-Laure . ♡
Cher journal, le temps ruisselle sur mon cœur comme un torrent fertile. Aux froides heures fades succèdent les minutes euphoriques et leurs instantanés d’ivresse. Quand, après des mois d’inertie et de gel émotif, la passion infuse à nouveau dans mes veines, la sensation parfois banale d’être en vie se charge d’un enchantement furieux. Une tempête se déclenche alors en moi, libère une énergie enfouie, me démultiplie à l’infini dans une transfiguration hétéronyme, réunissant en mon seul corps tous les visiteurs de mon infime existence. Je deviens le refuge d’une foule prodigieuse, Méduse puissante et radieuse. De mon regard intense, j’embrase le monde, son passé, son futur, et dans un acte de pure création, je chorégraphie un présent éternellement éphémère, hôte protecteur de nos passions chaotiques. Et toi, amie, tu danses !
L’inédit de la semaine :Prélude & fugue n°2 en la mineur, opus 87
Toccata russe.
Après un HipK flamboyant et percussif, nous faisons une pause avec Fabe Beaurel Bambi cette semaine, mais c’est pour mieux le retrouver tout au long de l’été ! Patience, on vous prépare votre playlist estivale. Ça va guincher en tongs sous le parasol, et on est bien content de ne pas voir ça… En attendant, voici en trio et dans un arrangement – dérangement ? – fait maison, une version quasi-métaphorique (résilience & complicité, mais on va pas tout intellectualiser ici non-plus, c’est juste le blog et on fait ce qu’on veut) du Prélude & fugue n°2 en la mineur, opus 87, de Dmitri Chostakovitch. La semaine dernière tu as sauté partout dans ton salon-cuisine-chambre à coucher, cassé le vase de mémé et renversé ton thé sur le chat, bravo. Cette semaine essaie de te filmer, on veut comprendre comment tu danses…
Roseau
À l’heure où s’écroulent les mondes, Recevez ce don de printemps Qui vient de l’ombre au-delà du Léthé, En réponse à de plus beaux dons Pour que, toujours indestructible, Fidèle malgré les saisons, La haute liberté de l’âme Qui porte le nom d’amitié Me sourie aussi gentiment Qu’il y a trente ans… La grille du Jardin d’été, Et Léningrad sous la neige Sont apparus, on dirait, dans ce livre, Dans la brume des miroirs magiques Et sur le Léthé pensif Le roseau renaît et chante.
Anna Akhmatova Requiem
Gros bisous, Frédéric, Matthias & Sylvain.
Rapide 2000 : fabrique toi-même ton anche en roseau Tuto anonyme inédit, XXIème siècleENORME merci aux Tipeuses/eurs de cette semaine : Marionette & ses moutons, Anouck & Nicolas, Odile & Christian, Gilles & Dominique, Claude & Cédric, Didier, Kali, Céline & José, Geneviève & Laurent, Lydie & Jean-Georges, Anne & François. ♡
Cher journal, je suis si joyeuse et pleine d’une allégresse colossale : aujourd’hui c’est l’anniversaire de ma plus fidèle amie ♡. Penser à elle m’emplit d’un suave bonheur, d’une joie exquise. Depuis ce matin je suis entrée dans une transe euphorique dans la perspective de la bamboche à venir. Je suis impatiente de la revoir, j’ai trop envie de sauter partout, de danser follement pour fêter la vie qui a fait croiser nos chemins. Je file changer de tenue, qu’elle soit flamboyante comme notre lien, qu’elle virevolte de plaisir, et que l’ivresse m’habille, ce soir nous brillerons d’une passion radieuse. Résonnez tambours, sonnez trompettes, c’est la fête !
Quand nous plantons, quand nous tissons, quand nous écrivons, quand nous enfantons, quand nous organisons, quand nous soignons, quand nous courons à travers le parc, dans la brume exhalée par les séquoias, quand nous faisons ce que nous avons peur de faire, nous ne sommes pas seules. Nous sommes du monde et notre pouvoir-du-dedans est grand, même s’il n’est pas invincible. Si nous pouvons être blessés, nous pouvons soigner ; si chacun de nous peut être détruit, en nous il y a le pouvoir du renouveau. Et il est encore temps de choisir ce pouvoir-là.
Starhawk Rêver l’obscur : femmes, magie & politique
Gros bisous, Frédéric, Matthias & Sylvain.
L’étrange pouvoir du renouveau Gif anonyme inédit, XXIème siècleENORME merci aux Tipeuses/eurs de cette semaine : Marionette & ses moutons, Anouck & Nicolas, Odile & Christian, Gilles & Dominique, Claude & Cédric, Didier, Kali, Céline & José, Geneviève & Laurent, Lydie & Jean-Georges, Anne & François. ♡
Cher journal, je tremble de froid mais pas seulement. Je tremble de peur face aux fascistes, je frémis d’effroi en entendant la haine, je sursaute et je m’affole quand les coups de feu résonnent, je titube puis je vacille quand l’horreur fait irruption dans le réel. Mais aussi, parfois, guidée par une altérité bienveillante, je me sens palpiter de l’intérieur, le mystère et l’inconnu me mettent en branle, et c’est une amitié inconditionnellement donnée qui me fait m’agiter à nouveau. Lorsque la tendresse et l’amour me lient aux autres, c’est de bonheur que je danse. Depuis quelques jours, je danse passionnément. Mon cher journal, ce soir je tremble de chaud.
L’inédit de la semaine :What Pow’r Art Thou
Solstice de nos quinze ans…
Pour clore ce premier semestre de blog (♥‿♥ ), et après la série des trois solos de juin – Matthias avec Strates n°4, Frédéric avec Niark, Prélude n°5, Sylvain avec Mechanic Bird (Oiseau Mécano) : Orgy – nous sommes de retour en trio ! Et nous célébrons ce solstice bloguistique (oui) avec une petite chanson fraîchement chaleureuse, de Henri Purcell, tirée de son semi-opéra King Arthur. Nous vous proposons une version toute personnelle de l’air du Génie du froid : What pow’r art thou. Tremblez, dansez, chauffez, soufflez…
What pow’r art thou, who from below Hast made me rise unwillingly and slow From beds of everlasting snow? See’st thou not how stiff and wondrous old Far unfit to bear the bitter cold, I can scarcely move or draw my breath? Let me, let me freeze again to death.
John Dryden, King Arthur
Génie du Froid Quel pouvoir es-tu, toi qui d’en bas M’as fait me lever malgré moi et lentement Du lit des neiges éternelles ? Ne vois-tu pas comme, raide et accablé de vieillesse, Loin de pouvoir supporter le froid mordant, Je puis à peine me mouvoir ou prendre mon souffle ? Laisse-moi, laisse-moi geler à nouveaujusqu’à la mort.
Gros bisous, Frédéric, Matthias & Sylvain.
King Arthur, What Pow’r Art Thou Manuscrit original, Henry Purcell, XVIIème siècle
ENORME merci aux Tipeuses/eurs de cette semaine : Marionette & ses moutons, Anouck & Nicolas, Odile & Christian, Gilles & Dominique, Claude & Cédric, Didier, Kali, Céline & José, Geneviève & Laurent, Lydie & Jean-Georges. ♡
Cher journal, j’étais chez moi quand, soudainement, j’étais dehors ! Entre les deux, un flou, comme une absence incertaine. Une partie de mon espace-temps domestique a disparu dans un abîme hellénique. Compter les jours exilés, tenir la chronique de ce temps absent, recenser les séquelles et leurs causes est si difficile…Aujourd’hui j’ai l’impression de renaître amputée d’un temps désaffecté, zombie sensible et clairvoyante, en quête de souvenirs confus, incapable de faire le récit de ma propre existence. Je suis pleine de ce manque, mais il va me falloir du temps pour digérer cela. En attendant je suis dehors et je danse, le ventre vide mais le cœur léger à nouveau, et ça me fait du bien.
L’inédit de la semaine :Mechanic Bird (Oiseau Mécano) : Orgy
Et de un qui font trois…
Après Matthias et ses subtiles Strates n°4, après Frédéric et son Prélude n°5 répondant au doux nom de Niark, voici le moment de clore cette série de solos, créés spécialement pour le blog, avec Sylvain et son Mechanic Bird (Oiseau Mécano) : Orgy – sic ! Votre chef du jour vous propose au menu une salade de pistons pour ouvrir l’appétit, suivie d’une triplette d’embouchures en gelée accompagnées d’un petit verre d’huile millésimée, et sa spécialité sucrée-salée-beurrée-douce-amer : le millefeuille d’aciers variés aux copeaux de peaux. Pour éviter la nuit blanche digestive, il est fortement conseillé de danser. A un c’est bien, à deux c’est mieux, à trois c’est extra !
Les Malheureux à Louise Read
La trompette a sonné. Des tombes entr’ouvertes Les pâles habitants ont tout à coup frémi. Ils se lèvent, laissant ces demeures désertes Où dans l’ombre et la paix leur poussière a dormi. Quelques morts cependant sont restés immobiles ; Ils ont tout entendu, mais le divin clairon Ni l’ange qui les presse à ces derniers asiles Ne les arracheront.
« Quoi ! renaître ! revoir le ciel et la lumière, Ces témoins d’un malheur qui n’est point oublié, Eux qui sur nos douleurs et sur notre misère Ont souri sans pitié !
Non, non ! Plutôt la Nuit, la Nuit sombre, éternelle ! Fille du vieux Chaos, garde-nous sous ton aile. Et toi, sœur du Sommeil, toi qui nous as bercés, Mort, ne nous livre pas ; contre ton sein fidèle Tiens-nous bien embrassés.
(…)
Contre leur gré pourquoi ranimer nos poussières ? Que t’en reviendra-t-il ? et que t’ont-elles fait ? Tes dons mêmes, après tant d’horribles misères, Ne sont plus un bienfait.
Au ! tu frappas trop fort en ta fureur cruelle. Tu l’entends, tu le vois ! la Souffrance a vaincu. Dans un sommeil sans fin, ô puissance éternelle ! Laisse-nous oublier que nous avons vécu. »
Louise Ackermann, Poésies Philosophiques
Gros bisous, Frédéric, Matthias & Sylvain.
(…) renaître ! revoir le ciel et la lumière (…)ENORME merci aux Tipeuses/eurs de cette semaine : Marionette & ses moutons, Anouck & Nicolas, Odile & Christian, Gilles & Dominique, Claude & Cédric, Didier, Kali, Céline & José. ♡