10 février 2023

Cher journal, je traverse l’hiver et la fatigue à la rencontre du désarroi ambiant. De loin en proche, le soleil semble se tenir à l’écart des cœurs et des âmes. Le gel atteint nos artères, éteint nos ardeurs, le vide étreint nos peurs. Certains, réels, subissent, endurent, tentent de résister, souffrent au-delà de la vie. La faim les engourdit, la fin les surprend. Ceux qui sont épargnés habitent des corps immobiles et dévitalisés, sourds, indifférents. Perdus sans balise, aucun espoir dans aucune promesse, l’aridité est leur vérité. Dans cet immense glacier humain désolé, une étincelle, une lueur vacille et se maintient. Je veux la protéger, alimenter le brasier de ce foyer impertinent, afin de voir un jour, ce soir, maintenant, cette flamme d’espoir devenir un immense feu de joie. Je suis une empathe.

L’avant-première de la semaine : Azy Brd

Retour vers le futur !

Un mois après un premier titre éponyme, nous revoici plongés dans le prochain disque de Journal Intime & Jérémie Piazza, Playtime, qui sortira le 07 avril 2023. En exclusivité et en avant-première, nous vous présentons Azy Brdprononcer [azy brd]. Quand nos arrangements s’éloignent d’une pièce originale par détours et raccourcis, on a pris l’habitude d’appeler ça un dérangement ! En voici un exemple typique, ce morceau se situe au carrefour (un jour d’embouteillages) des standards Lady Bird de Tadd Dameron, Lazy Bird de John Coltrane, et du Lover Man de Davis, Ramirez & Sherman. Ça se danse en sautillant, cabrioles autorisées, entrechats recommandés, et si tu filmes : fais tourner…

Ladybird

We fit together like two birds of a feather
The perfect combination and it couldn’t be better
If you just say the word, I’ll leave my lonely world
I’ll fly with you, ladybird

Just like a robin in the harbinger of spring
I’d have this urge to fly since you’ve given me wings
Please don’t you say goodbye, I’ll have to leave the sky
Just fly with me, ladybird

Tadd Dameron

Coccinelle

Nous nous emboîtons comme deux oiseaux d’une plume
La combinaison parfaite et ça ne pourrait pas être mieux
Si tu dis juste un mot, je quitterai mon monde solitaire
Je volerai avec toi, coccinelle

Tout comme un rouge-gorge dans le signe avant-coureur du printemps
J’aurais cette envie de voler depuis que tu m’as donné des ailes
S’il te plaît, ne dis pas au revoir, je vais devoir quitter le ciel
Vole juste avec moi, coccinelle

Gros bisous,
Frédéric, Matthias & Sylvain.

Journal Intime & Jérémie Piazza
Poll Pebe Pueyrredon, 2019
ENORME merci aux Tipeuses/eurs de cette semaine :
Marionette & ses moutons, Anouck & Nicolas, Odile & Christian, Gilles & Dominique, Claude & Cédric, Didier, Kali, Céline & José, Geneviève & Laurent, Lydie & Jean-Georges, Anne & François, Catherine & Daniel, Anne-Laure, Maarite & Charles, Jeanloulou, Anja, Estelle & Antoine, Nathalie & Fabien, Sufei, Isabelle & Olivier.