09 avril 2021

Cher journal, depuis toute petite je rêve de devenir ornithologue (pas ornithorynque, hihi !). J’adore observer les oiseaux, je les trouve fascinants. Je ne manque pas une occasion des les admirer, de la campagne à la montagne, de la mer au désert, c’est un émerveillement toujours renouvelé. Quand je les contemple, le temps est comme paralysé dans une valse immobile et perpétuelle. C’est le printemps depuis quelques nuits déjà, dehors un couple de mésanges prépare avec patience son refuge, tandis que l’envie de nidifier m’étreint également. Une tisane brûlante, l’odeur d’un livre du passé posé ouvert sur mon édredon, jouir d’un temps affranchi…

L’inédit de la semaine : Le Café – Danse Arabe

Passer le ballet.

Bla bla bla, on est content, bla bla, c’est le printemps, bla, on a tout not’ temps… pour danser encore ! Alors hop, le morceau du jour est fait pour ça : tiré du ballet Casse-Noisette, composé par Piotr Ilitch Tchaïkovski en 1892. Tu vois, on l’aime bien le Tchaik’, alors après Mars et son Chant de l’alouette, voici Le Café – Danse Arabe, acte II, scène 3. Y’en a à qui ça fait penser aux poissons, nous c’est les oiseaux, les gros oiseaux, ceux qui volent lourd et qui picorent les cauchemars de notre enfance… Fuyez, les corbeaux seront de retour la semaine prochaine ! En attendant, petite vidéo bonus avec Fabe Beaurel Bambi et François Couperin, mais pas que… Coquin, si tu nous envoies ta version de leur danse, on t’offre ton poids en solo de trombone !

Le royaume des poupées

Pardonnez-moi, chère demoiselle Silberhaus, dit alors Casse-Noisette en tendant la main à Marie, pardonnez-moi de vous avoir offert un si chétif ballet ; mais ces marauds-là ne savent que répéter éternellement le même pas qu’ils ont déjà fait cent fois. Quant aux chasseurs, ils ont soufflé dans leurs cors comme des fainéants, et je vous réponds qu’ils auront affaire à moi. Mais laissons là ces drôles, et continuons la promenade, si elle vous plaît.

ALEXANDRE DUMAS, Histoire d’un casse-noisette

Gros bisous,
Frédéric, Matthias & Sylvain.

La vidéo bonus de la semaine : Les Amusemens
avec Fabe Beaurel Bambi

12 février 2021

Cher journal, il neige et ça change tout. Que j’aime le bruit sourd de mes pas dans la poudreuse, le crissement des bottes sur la neige ! . . . Crsss . . . crsss . . . crsss . . . crsss . . . Et la petite flaque glacée que je m’amuse à briser tout doucement du bout de mon pied… Mmm… Bien au chaud dans ma chambre, par-delà ma fenêtre, j’aperçois quelques flocons épars qui tombent tels une pluie de cendre. Je ne sais plus ce que j’observe : scène funeste ou monde paisible ? Fines dentelles aux variations infinies, canevas psychédéliques tournoyants, je contemple avec nostalgie la douce valse des flocons. J’ai envie de revoir Bambi, je l’adore ♡

L’inédit de la semaine : Les Amusemens

Entrez dans la danse / Les soucis n’ont pas de chance…

La musique commence… avec un invité magistral, le premier du blog, le merveilleux Fabe Beaurel Bambi au djembé et petites percussions, merci de l’accueillir chaleureusement ! (collez ici : vous en liesse) Nous nous sommes rencontrés grâce à Fabienne Bidou à Pointe-Noire, Congo-Brazzaville, au cours de résidences inoubliables, et nous nous retrouverons bientôt sur scène, on vous tiendra au courant bien sûr. En attendant, Beaurel nous a fait l’honneur de passer au local jouer avec nous, un bonheur, et c’est donc sur Les Amusesmens (sic) de François Couperin que nous vous proposons de danser ensemble… La dernière fois, sur I Wan’na Be Like You, on a reçu une vidéo de claquettes en santiags sur le sable, très bien, merci VR. Cette fois-ci, qui nous enverra une vidéo de salsa sur glace ?

La Querole

Cele gent dont je vous parole
Estoient pris a la querole
Et une dame lors chantoit
Qui leesce apelee estoit ;
Bien sot canter et plesaument,
Ne nule plus avenaument
Ne plus bel ses refrais n’assist. (…)
Lors veïssiez querole aller
Et genz mignotement bauler
Et faire mainte bele treche
Et maint biau tour sot l’erbe fresche.


Guillaume De Lorris, Le Roman De La Rose

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Ces gens dont je vous entretiens
étaient occupés à danser la carole
et une dame qui s’appelait Liesse
chantait pour eux ;
elle savait bien chanter
et de manière plaisante,
et nulle autre n’aurait eu une façon
plus belle et plus seyante
de poser sa voix pour ses refrains. (…)
C’est alors que vous auriez pu
voir la carole tourner
et les gens danser joliment
et faire mainte belle figure
et maint beau tour sur l’herbe fraîche.

Gros bisous,
Frédéric, Matthias & Sylvain.

08 janvier 2021

Cher journal, l’hiver est bien là et je crois que je manque de vitamines, je n’ai pas mangé assez de fibres à Noël, mais ça va mieux. Avec mes amis on a fait le vœu de chanter toute l’année à défaut de danser, et ça nous fait du bien, alors on continue. Ce matin j’ai regardé pousser du persil, c’est fou comme ça monte mois vite que le thym. Je crois que j’ai cassé ma radio mais c’est pas grave, Mémé m’a ressorti son tourne-disque et le vieux casque à fil qui va avec, quel bonheur.

L’inédit de la semaine : Les Baricades Mistérieuses

Double dose !

Nous continuons à célébrer nos 15 ans avec cette semaine deux inédits, parce qu’ici on fait ce qu’on veut, et aussi parce qu’on est pas raisonnable quand on a 15 ans… On commence par une chouette pièce de François Couperin, Les Baricades Mistérieuses (sic), et enchainons avec un petit haiku maison en guise de massage sonore, Ciel de Bistre, dont le titre est tiré d’un poème de Verlaine qu’on aime beaucoup. Et comme on est décidément bien sympa, on vous le colle ici, même pas besoin de taper sur Glougueule. A écouter au casque pour profiter au maximum des bienfaits des vitamines ! Merci pour vos messages et commentaires, ça fait bien plaisir…

L’inédit bonus de la semaine : Ciel de Bistre

Marine

L’Océan sonore
Palpite sous l’œil
De la lune en deuil
Et palpite encore,

Tandis qu’un éclair
Brutal et sinistre
Fend le ciel de bistre
D’un long zigzag clair,

Et que chaque lame,
En bonds convulsifs,
Le long des récifs
Va, vient, luit et clame,

Et qu’au firmament,
Où l’ouragan erre,
Rugit le tonnerre
Formidablement.

Paul Verlaine, Poèmes saturniens

Gros bisous,
Frédéric, Matthias & Sylvain.

Barricades mystérieuses sous un ciel de bistre par grand brouillard.
Peinture numérique anonyme inédite, XXIème siècle.