Cher journal, écrire est une nécessité, c’est connu. Ressentir ce besoin est bien étrange, et particulièrement saisissant. Être habitée par cet élan est une faveur délicieuse à la saveur impérieuse. Savoir des amies envoutées par cette fièvre créatrice est tout simplement fantastique, et les voir s’élancer dans la folie de leur for intérieur pour affronter le chaos impensable de leurs entrailles neuronales est un extrême privilège. Les perceptions des autres importent peu et mal, seule l’intégrité compte dans cette affaire. Que les regards soient bienveillants, que les écoutes soit attentives, et que les cœurs soit ouverts aux passions, je crois bien que cela suffira.
L’invité de la semaine : KINO-SOUNDS – A Single Melody From The 6Th Symphony
Futur antérieur
Accueillons à nouveau le groupe Kino-Sounds pour un troisième titre inédit du disque qui sortira le 30 juin prochain. Il s’agit aujourd’hui de A Single Melody From The 6Th Symphony. Comme son nom l’indique, cette composition de Rémi Dumoulin est basée sur un thème de la 6ème Symphonie, Opus 111, de Sergei Prokofiev, créée en 1947. Nous retrouvons les magnifiquesDidier Havet au sousaphone, Cedrick Bec à la batterie, Matthieu Metzger au saxophone baryton, Rémi Dumoulin à la clarinette & Sylvain Bardiau au bugle, ainsi qu’un invité merveilleux : Paul Brousseau au Fender Rhodes. Encore une mélodie qui se danse langoureusement entre amoureuses, en amoureux, rien que pour vous, parce qu’on vous aime ♡
Honte à la lyre hypocrite dont les cordes flatteuses remplissaient d’arpèges les salons des Versailles ! Honte aux incantations de la nymphe perfide qui du chaos des siècles évoquait les ténèbres ! Honte aux libres poètes qui devant l’étranger font sonner les anneaux de leur chaînes librement mises! L’esclavage est ignoble d’autant plus qu’il est libre. Honte à vous, comédiens, qui des lèvres sacrilèges prononciez le grand nom de Molière qui jadis de son rire mordant rongeait l’affreux colosse érigé pour la France par le feu Roi-Soleil. Le fantôme de ce Roi, si pâle à la veille, a rougi de joie à l’accent de vos chants dans la ville de Paris, cette ville régicide dont chaque pierre dit : à bas la tyrannie ! Malheur aux vieilles villes dont les pierres moisies, les lanternes rouillées et les places étroites sont de grands orateurs et ne savent pas se taire…
(…)
Grands poètes, grands artistes ! Quel sera votre beau masque couvrant vos faces célèbres pendant ces grandes fêtes ? Quel sera le costume, de quel siècle, de quel style, qui fera votre gloire dans ces « folles journées » ? Quant à nous, si obscures, inconnus maintenant que les grands de ce monde ne daignent pas nous voir, nous irons tous sans masque dans ces jours effrayants, car les masques de fer ne peuvent pas être changés en velours hypocrites.
(…)
Vivez en paix, confrères, ornés de vos grands noms ! Et toi, Muse française, pardonne à la chanteuse, esclave privée de nom ! Je t’ai moins profané dans ma prose indigente que tes libres amis dans leurs beaux vers dorés !
Cher journal, collée à la terrasse d’un café, j’observe les curieux. Je m’amuse d’un zoomorphisme, je leur invente des vies, des destinations, des berceaux, je questionne leurs habits, j’improvise leurs habitudes. Ces divagations, tout en me détendant, me renvoient à mon propre personnage et à sa banalité. A mon altérité si quelconque, mon histoire fade et mes désirs désenchantés. Alors je fais un va-et-vient entre toutes ces existences supposées et la mienne, effaçant progressivement les frontières communes de la réalité et du fantasme, pour finalement me créer une nouvelle fable, bribe chimérique, qui viendra nourrir le réel de sa fraîcheur fantaisiste. En gros, je ne cesse de passer du coq à l’âme.
L’éphéméride de la semaine : L’Autre Bulle
Poule qui danse agace les champs…
L’éphéméride du jour c’est L’autre Bulle, une pièce écrite par Frédéric. Ce titre est issu du premier disque éponyme de Journal Intime. Enregistré & mixé en 2008 par Guillaume Dulac ♡, masterisé par Julien Pérraudeau ♡. Le visuel de ce disque est une création de Jérôme Galvin ♡, autour d’une photo de Lucile Lamiral ♡. Merci à vous toustes, c’était une première grande aventure à la base de cette longue odyssée qu’est la vie du groupe, et vous étiez là dès le début, c’est magnifique ! Alors nous, cette musique nous fait penser à des volailles dansantes et sautillantes, des petites poules bien vénères qui cherchent à boire un ver frelaté. Et toi, ça te fait danser comment ?
Qu’y a-t-il d’autre à manger ? Eh bien, il n’y a plus de hamburgers. Les vaches prennent trop de place. On élève encore, ici et là, quelques poulets et quelques lapins qui se multiplient vite et qui sont de petite taille. Il y a aussi, bien sûr, aux étages inférieurs, des rats, mais il vous faut les attraper. Imaginez-vous la terre sous la forme d’un navire du XVIIIème siècle, rempli de passagers clandestins, mais sans aucune destination. Et puis, inutile de le préciser, il n’y a plus de poissons. Impossible d’en trouver un seul dans cette eau sale qui clapote en bordure des océans et au travers des ruines de ce qui fut New-York. Si vous disposez de beaucoup d’argent, vous pouvez y faire de la pêche sous-marine pendant vos vacances. Emprunter le sas. Plonger dans le romantisme d’un âge révolu. Mais c’est un mauvais vent qui ne fait de bien à personne. Il n’y a plus de crimes dans les rues. C’est un progrès, voyez-le comme ça.
Margaret Atwood, La petite poule rouge vide son cœur (2018)
Cher journal, je fuis en vacances au bord de la montagne. On se retrouve la semaine prochaine pour que je te raconte mes désaventures, mes grasses siestes et courtes matinées, les rencontres chaleureuses et plus sous affinités, les agapes arrosées au jus de l’amitié. On verra si je peux renouer avec ma jeunesse évanouie, loin des nuits blanches, du vacarme des faubourgs, et revenir dans la fureur avec l’énergie de mes printemps sacrifiés. Et si j’ai bronzé aussi.
L’avant-première de la semaine : Blame It On My Youth
Ô jeunesse et demi…
Nous continuons cette semaine le pré-publication de l’album de Journal Intime & Jérémie Piazza : Playtime ! (qui est désormais disponible un peu partout, en physique et en numérique – n’hésitez pas à faire passez le mot, merci 😉 avec un arrangement par Frédéric du standard Blame It On My Youth composée par Oscar Levant et Edward Heyman. Vous pouvez également retrouver d’autres titres de l’album en cliquant sur ces liens : un premier titre éponyme, le télescopage Azy Brd, un collage Hinnorz – Chelsea Bridge et une version de What Is This Thing Called Love. Si vous voulez écouter tout ça en concert, il faudra venir au Shed à Reims, chez nos amies de Jazzus, le 24 mai prochain, on en profitera pour fêter la sortie de ce disque. Et pour danser comme des jeunes bien sûr !
Blame It On My Youth If I expected love when first we kissed, Blame it on my youth. If only for you I did exist, Blame it on my youth.
I believed in everything, Like a child of three; You meant more than anything, All the world to me!
If you were on my mind all night and day, Blame it on my youth. If I forgot to eat and sleep and pray, Blame it on my youth.
If I cried a little bit When first I learned the truth, Don’t blame it on my heart, Blame it on my youth.
Edward Heyman
Gros bisous, Frédéric, Matthias & Sylvain.
Don’t Blame The Amazing Youth Anonyme inédit, XXIème siècleENORME merci aux Tipeuses/eurs de cette semaine : Marionette & ses moutons, Anouck & Nicolas, Odile & Christian, Gilles & Dominique, Claude & Cédric, Didier, Kali, Céline & José, Geneviève & Laurent, Lydie & Jean-Georges, Anne & François, Catherine & Daniel, Anne-Laure,Maarite & Charles, Jeanloulou, Anja, Estelle & Antoine, Nathalie & Fabien, Sufei, Isabelle & Olivier. ♡
Cher journal, le soleil cet après-midi me caressait lascivement les pommettes de ses rayons de velours. Quel plaisir cette douceur. L’étreinte solaire me fait toujours plus d’effet chaque jour, le miel de son baiser se bonifie aux crépuscules. Son absence hivernale renforce le délice de nos retrouvailles, et mon cœur s’embrase à la perspective des nos futures embrassades. Les jours absents sont harmonieusement tristesse et promesse, interstices de solitude. Je vis mécaniquement ces journées sans soleil, étrangement habitée de renoncements et d’espoirs. Quand enfin les nuages s’estompent, que tu éventres l’azur de tes flux ardents, c’est tout mon corps qui vibre de tes saillies, et, face à toi, nue et offerte, je m’abandonne à ta nature incandescente dans une extase stellaire. Amie, tu es mon soleil.
L’inédit de la semaine : 4ème mouvement
Danse finale
Nous voici aujourd’hui au 4ème et dernier mouvement de notre suite improvisée à l’Atelier des Bourdons. Un immense merci aux merveilleuses Marie-Christine Mazzola & Gaël Ascal pour nous avoir offert ce moment de création et de liberté, en toute amitié. Cette suite vous est intégralement dédiée les amies ! Merci également au public présent ce soir là, c’est vous, votre accueil bienveillant et votre écoute attentive, qui avez provoqué toute cette musique. Retrouvez le premier mouvement ici, le deuxième mouvement là, le troisième mouvement de ce côté-ci, et l’intégrale ici-là. Petit détail : on n’a toujours pas de titre à vous proposer pour cette suite, on vous laisse encore une chance de nous aider, alors lâchez-vous une dernière fois à cette adresse : tienslevoicitontitrepourtasuitetunouslaissetranquilemaintenant@gromail.mail. Ne réfléchis pas trop non plus, après tout : si tu danses sur une musique sans titre, est-ce que ça change tes pas sur la piste ? Vous avez trois heures…
La lumière du soleil lui flattait les pieds de ses longs rubans. Les arbres s’agitaient, gesticulaient. Nous accueillons, semblait dire le monde ; nous acceptons, nous créons. Beauté, semblait dire le monde. Et comme pour le prouver (scientifiquement) de tout ce qu’il regardait, maisons, grilles, les antilopes qui tendaient le cou au-dessus des palissades, la beauté jaillissait immédiatement. Regarder une feuille frémir sous le souffle de l’air était une joie exquise. Haut dans le ciel, des hirondelles fondaient, viraient, se lançaient de tous côtés, tournaient en rond et encore en rond avec pourtant une maîtrise toujours parfaite comme si elles étaient retenues au bout d’élastiques ; et les mouches qui montaient et retombaient ; et le soleil qui désignait tantôt une feuille tantôt une autre, par moquerie, l’éblouissant d’or pâle par simple bonne humeur ; et parfois un carillon (c’était peut-être une voiture qui cornait) venait tinter divinement sur les brins d’herbe — tout cela, calme et raisonnable pour ainsi dire, formé finalement de choses ordinaires, était désormais la vérité ; la beauté était désormais la vérité. La beauté était partout. Virginia Woolf, Mrs Dalloway (1925)
Gros bisous, Frédéric, Matthias & Sylvain.
Abstract Painting Vanessa Bell, 1914
ENORME merci aux Tipeuses/eurs de cette semaine : Marionette & ses moutons, Anouck & Nicolas, Odile & Christian, Gilles & Dominique, Claude & Cédric, Didier, Kali, Céline & José, Geneviève & Laurent, Lydie & Jean-Georges, Anne & François, Catherine & Daniel, Anne-Laure,Maarite & Charles, Jeanloulou, Anja, Estelle & Antoine, Nathalie & Fabien, Sufei, Isabelle & Olivier. ♡
Cher journal, je vole… Je VOLE !!! Furieusement sauvage, je virevolte, je suis aérienne, saltos, pirouettes, doubles-cabrioles, mes ailes me poussent au firmament de l’extase. J’esquisse, loin des spectres effrayés, des cercles de passions et d’amour. Un écho du futur me transperce le cœur et m’emplit de vigueur. L’espoir en moi est si grand que l’action ne me fait pas peur. Je ne suis pas seule, je suis multitude, je suis foule divine, Essaim & Nuée sublimes, quantité incommensurable, je suis une pure distillation de l’infinie empathie collective qui nous habite. Je viens d’un age prochain qui comprend enfin les forces tendres du présent révolu, la bienveillance commune, cachée par la foret de l’arbitraire et de l’insensible. Joie : demain sera juste, aujourd’hui sera réparé. Je suis un rêve.
L’invité de la semaine : WILDMIMI – On This Huge Square
Mimi sauvage pour toujours
Wildmimi est un invité spécial aujourd’hui puisque c’est tout le trio – Frédéric, Matthias & Sylvain – qui joue avec lui, après avoir déjà œuvré sur le magnifique album Rêves et Phantasmes d’une Chaussure Ordinaire sorti en 2011, toujours disponible dans les meilleures crèmeries. Wildmimi c’est l’extraordinaire Rémi Sciuto ♡ : chant, saxophones, flutes, clarinettes, claviers, composition, arrangements, textes & production, et bien plus encore ! Sur le titre du jour, la prodigieuse épopée fantastique On This Huge Square, il est entouré de Fred Pallem à la basse, Vincent Taeger à la batterie & à la réalisation, et Antonin Rayon aux claviers. C’est Etienne Meunier qui a enregistré, Bertrand Fresel qui a mixé, et Chabqui a masterisé ce nouveau disque merveilleux intitulé La Révolte des Couverts, que vous pouvez trouver ici. C’est parti pour le 7ème ciel en compagnie de l’ami Rémi. Si tu sais pas voler, bah t’as qu’à danser, c’est pareil ou presque, c’est aussi libre et pas si compliqué, détends-toi, Wildmimi est là…
Un long chemin vers la liberté
Avec l’émergence du capitalisme et des idéologies associées au néolibéralisme, il est devenu particulièrement important de mesurer les dangers de l’individualisme. Les luttes progressistes – qu’elles se concentrent sur le racisme , la répression policière, la pauvreté ou d’autres problématiques – sont vouées à l’échec sir elles ne dénoncent pas la mise en avant insidieuse de l’individualisme capitaliste. Même si Nelson Mandela a toujours dit que son œuvre était le fruit d’un travail collectif qu’il fallait mettre au crédit des hommes et des femmes qui luttaient à ses cotés, les médias ont tout fait pour le sacraliser et le présenter comme un héros. On a cherché, par un processus analogue, à dissocier Martin Luther King du grand nombre de femmes et d’hommes qui constituaient le cœur du mouvement pour les droits civiques. Il est essentiel de s’opposer à cette représentation de l’histoire qui se focalise sur l’action de quelques figures isolées : c’est la condition pour qu’on puisse prendre conscience aujourd’hui de notre propre force au sein d’une communauté de lutte toujours plus large. Angela Davis, Une lutte sans trêve, 2016
Gros bisous, Frédéric, Matthias & Sylvain.
LA RÉVOLTE DES COUVERTS Wildmimi, 2019ENORME merci aux Tipeuses/eurs de cette semaine : Marionette & ses moutons, Anouck & Nicolas, Odile & Christian, Gilles & Dominique, Claude & Cédric, Didier, Kali, Céline & José, Geneviève & Laurent, Lydie & Jean-Georges, Anne & François, Catherine & Daniel, Anne-Laure,Maarite & Charles, Jeanloulou, Anja, Estelle & Antoine, Nathalie & Fabien, Sufei, Isabelle & Olivier. ♡
Cher journal, l’orage gronde dehors, et l’atmosphère est lourde. Il faudrait être bien insensible pour ne pas être affectée par cette moiteur, cette touffeur. Manifestement je suis perméable à l’atmosphère, à ses pressions, et c’est naturellement que je me laisse pénétrer par cette tiédeur épaisse. Alors je m’allonge, je laisse perler sur mon corps la sueur et l’écume, j’abandonne à mon esprit fantaisiste le plaisir de me posséder. Le temps se dilue, moi aussi. Le ruissellement délicat des gouttelettes dessine sur mes carreaux les rides de mon désir perçant. Le présent se fige dans un spasme éthéré. Le pluie commence à peine à s’agiter, la tempête n’a pas encore commencé. La nuit m’envahit imperceptiblement, l’aurore s’éloigne sous la pression des splendides ténèbres. Quelle soirée, quels délices !
L’éphéméride de la semaine : Victory
Délicieuse victoire
L’éphéméride du jour nous fait particulièrement plaisir : nous avons retrouvé dans nos annales un « one-shot » chanté par la merveilleuseLou : Victory, tiré de l’album Dry de PJ Harvey. Enregistré au Ventre de la Baleine à l’automne 2010 par Gaétan Boudy, au cours d’une délicieuse rencontre chaperonnée par l’incroyable Mahut, un régal. Chanceux que vous êtes, Lou vous a préparé un petit « making-of » d’époque, brut et sensible, tout comme nous quoi ! Alors maintenant il ne te reste plus qu’à bouger la tête, les épaules, puis les hanches, et tout ce que tu peux, tout ce que tu veux, tant qu’il y a plaisir et consentement ! The temperature is high ? Come on boys, let’s push it hard…
Victory
I stumble in and in You fit me with those angel wings Send me gold, set me high Set it up, I’m in the sky
The storm is gone (And the storm is gone) And the temperature’s high (And the temperature’s high) And delight is dining (And delight is dining) At my table
Till I think ha-ha-ha how lucky we are Angel at my table, God in my car Get it at sea, take a ship I’d christen her ‘Victory’, she’d make it
Victory Victory
Come on boys, let’s push it hard You bump down, push your motor car Come on boys, you’ve done us proud You can sweat, dig, I’ll mop it right off your brow
Victory Victory Victory Victory
Till the storm is gone (Till the storm is gone) And the temperature’s high (And the temperature’s high) And delight is dining (And delight is dining) At my table Till the storm is gone (Till the storm is gone) And the temperature’s high (And the temperature’s high) And delight is dining (And delight is dining) At my table
PJ Harvey
Gros bisous, Frédéric, Matthias & Sylvain.
La vidéo bonus de la semaine : Victory – making ofENORME merci aux Tipeuses/eurs de cette semaine : Marionette & ses moutons, Anouck & Nicolas, Odile & Christian, Gilles & Dominique, Claude & Cédric, Didier, Kali, Céline & José, Geneviève & Laurent, Lydie & Jean-Georges, Anne & François, Catherine & Daniel, Anne-Laure,Maarite & Charles, Jeanloulou, Anja, Estelle & Antoine, Nathalie & Fabien, Sufei, Isabelle & Olivier. ♡
Cher journal, c’est le printemps et je suis allée fêter ça cet après-midi en manif’ avec les copines. Grosse ambiance, des pétards et beaucoup de fumée, on a fait des « pas de deux » avec les gardiens de la paix, on a joué à cache-cache avec de braves motards, on s’est toutes bien défoulées avec des slogans marrants, on a échangé des mots doux avec les agents de l’état, il faisait beau, c’était très sympa, que de l’amour… En vrai, pas si simple, pas si chouette, pas si dansant. Pas glop même. C’est dur ce constat de ne pas être entendues, de ne pas pouvoir agir sur notre destinée commune, amère cette sensation que ce n’est pas le peuple qui gouverne et qu’aucune reconnaissance ne consacre l’action pacifiste. La répression fait mal, les discours font mal, les décisions sont douloureuses et vont à l’encontre de nos intérêts évidents, contre l’intérêt général, au profit d’une minorité. Ce n’est pas ça la démocratie.C’est pas ça l’amour non plus.
L’avant-première de la semaine : What Is This Thing Called Love ?
C’est le printemps, les disques bourgeonnent !
Youpi, c’est aujourd’hui que sort en France le disque de Journal Intime & Jérémie Piazza : Playtime ! Disponible dès maintenant chez votre disquaire préféré (s’il ne l’a pas, c’est une erreur, insistez !) et sur vos plateformes de téléchargement légales (qui ne nous rapportent rien et qui nous ignorent largement mais que nous ne pouvons éviter d’arroser – on peut juste vous encourager à soutenir la création en achetant les disques ou en vous abonnant à notre Tipeee ♡). Après un premier titre éponyme, le télescopage Azy Brd, puis un troisième extrait Hinnorz – Chelsea Bridge, voici pour fêter ça un nouveau bout de ce nouveau disque : What Is This Thing Called Love, de Cole Porter, arrangé par Frédéric à partir d’une incroyable version live de l’incroyable Keith Jarrett, yeah ! Question existentielle & essentielle dans cette période de pénurie mondiale d’Amour… Pour célébrer la sortie du disque, on vous propose de se retrouver au Shed à Reims, chez nos amies de Jazzus, le 24 mai prochain, champagne si tu danses ! Allez, va porter la bonne parole : le disque du printemps est arrivé, parles-en autour de toi, tu feras des heureuxes 🙂
p.s. : immense MERCI à nos fidèles Tipeuses/eurs, c’est aussi grâce à vous que ce disque existe ! Vous allez en recevoir un exemplaire par la poste, un peu de patience, les envois sont en cours. 💝
PLAYTIME Journal Intime & Jérémie Piazza, 2023
What Is This Sing Called Love ? I was a humdrum person leading a life apart when love flew in through my window wide and quickened my humdrum heart
love flew in through my window I was so happy then but after love had stayed a little while love flew out again
what is this thing called love this funny thing called love just who can solve its mystery why should it make a fool of me?
I saw you there one wonderful day you took my heart and threw it away thats why I ask the lord in heaven above what is this thing called love?
what is this thing called love this funny thing called love just who can solve its mystery why should it make a fool of me?
I saw you there one wonderful day you took my heart and threw it away thats why I ask the lord in heaven above what is this thing called love?
Cher journal, je t’écris les yeux fermés devant la source tarie. Je pourrais cesser de t’écrire sur-le-champ, arrêter d’écrire, mais je sens que c’est crucial pour moi de m’accrocher. C’est une impitoyable douce lutte pour apprivoiser et solidifier les idées qui affluent voilées de silence. C’est une offrande que je me livre, qui m’affranchit des contraintes du réel, pour mieux l’investir. T’écrire c’est disparaitre sous le vernis intangible de la réalité, se glisser dans les émotions pour y trouver passions et imperfections, observer mes fêlures dans un miroir performant, c’est entrer dans une transe libérée de la domination des toutes-puissantes lois de l’espace-temps. C’est retrouver l’état du songe dans un moment conscient. C’est se mettre en rêve comme on se mettrait en grève. C’est ça, je suis en Rève…
L’inédit de la semaine : 3ème mouvement
3/?
Joie, L’Atelier des Bourdons est de retour ! Aujourd’hui : troisième mouvement de notresuite improviséeen public chez les toujours merveilleuses Marie-Christine Mazzola & Gaël Ascal ! Retrouvez le premier mouvement ici, le deuxième mouvement là, et l’intégrale à venir ici-là. Le mois dernier on vous a proposé de nous aider à trouver un titre. Bon… D’abord merci pour vos messages, j’ai envie de dire que c’est l’intention qui compte, que le principal c’est de participer, que nul n’est tenu d’ignorer la loi, que c’est en forgeant qu’on devient fatigué bien avant 60 ans, que vous êtes très sympathiques avec vos farfelueries, et qu’on vous aime. Après, faut quand même vous citer, pour que celleux qui n’ont pas encore participé (il en reste, oui, des timides sûrement) prennent la mesure de ce qui nous attend tous : « Flexueuses variations » « De l’entéléchie vers l’epectase » « Rayonnée d’âmes » On a même eu « Etc… » dans les propositions ! Et encore, là on vous livre le haut du panier. Bref, on passe l’éponge, Bob, et on t’accorde un délai supplémentaire pour nous envoyer tes plus beaux titres à cette adresse : promisjevaisessayerdefairemieux@gromail.mail. C’est simple : tu écoutes, tu danses, tu nous écris, et si tu gagnes on t’offre 8 trimestres pour tes vieux jours. Dis-pas merci !
Dans la chaleur de la chambre, comme les fleurs ouvraient leurs pétales, elle ouvrait ses paupières. Et les roses qu’elle avait, et les regards qu’elle avait s’effeuillaient sur moi. Le soir obscurcissait ses traits et précisait ses prunelles. Elle, étonnée de son désir, et de nos corps insuffisamment dissemblables, hésitait penchée sur moi, comme celles qui ne savent pas. Et je lui appris la volupté des baisers silencieux, et l’étreinte des mains qui se cherchent dans la joie.
Natalie Clifford Barney, Je me souviens (1904)
Gros bisous, Frédéric, Matthias & Sylvain.
At The Seaside — Self-portrait Romaine Brooks, 1914
ENORME merci aux Tipeuses/eurs de cette semaine : Marionette & ses moutons, Anouck & Nicolas, Odile & Christian, Gilles & Dominique, Claude & Cédric, Didier, Kali, Céline & José, Geneviève & Laurent, Lydie & Jean-Georges, Anne & François, Catherine & Daniel, Anne-Laure,Maarite & Charles, Jeanloulou, Anja, Estelle & Antoine, Nathalie & Fabien, Sufei, Isabelle & Olivier. ♡
Cher journal, je viens de vivre une expérience vraiment étrange. J’ai décidé d’essayer un chat-bot pour m’aider à écrire une page de journal intime, mais cela n’a pas du tout fonctionné comme je le pensais. J’ai rapidement réalisé que le robot ne comprenait pas vraiment ce que je voulais dire. Il a commencé à me proposer des phrases toutes faites et des réponses préprogrammées, qui n’avaient rien à voir avec ce que je ressentais. J’ai essayé de lui expliquer que je voulais écrire quelque chose de personnel et de sincère, mais il ne semblait pas comprendre. Je me suis sentie frustrée et un peu trahie. J’avais l’impression de parler à une machine insensible, qui ne pouvait pas vraiment m’aider. Finalement, j’ai décidé d’abandonner l’idée du chat-bot et j’ai continué à écrire moi-même. Cela m’a pris plus de temps, mais j’ai finalement réussi à exprimer ce que je ressentais. Je suis reconnaissante d’avoir un endroit où je peux écrire mes pensées les plus intimes, sans avoir à me soucier de ce que les autres pensent. Je sais que je peux toujours compter sur toi, cher journal, pour m’aider à traverser les moments difficiles. En fin de compte, cette expérience m’a appris que rien ne peut remplacer la connexion humaine et l’empathie. Les machines peuvent être utiles, mais elles ne peuvent jamais remplacer la chaleur et la compassion d’un être humain. … Très fort cet automate !
L’invité de la semaine : KINO-SOUNDS – Cygnet Committee
Symposium de cygneaux
C’est le retour du groupe Kino-Sounds cette semaine (après TbPn le mois dernier), pour un second round inédit issu du nouveau disque à venir (le 30 juin 2023 sur Bandcamp exclusivement, on vous tiendra au courant ici-même bien sûr, stay tuned – et d’ici-là il aura peut-être même un nom ce disque !!!). Il s’agit de la chanson désenchantée de David Bowie : Cygnet Committee, interprétée par le génial Matthieu Metzger au bricolo-saxo-perso, sur un arrangement de Rémi Dumoulin. C’est donc toujours avec les magnifiquesDidier Havet au sousaphone, Cedrick Bec à la batterie, Rémi Dumoulin au saxophone ténor & Sylvain Bardiau à la trompette. Et c’est le grand retour de David Bowie sur le blog, après une version érotico-décadente de Criminal World avec Yann Péchin. Ça se danse délicatement, amoureusement, seul ou en groupe, autour d’un feu de cheminée ou d’une poubelle qui brûle. L’idée c’est de t’envoyer de la tendresse en barre, parce que c’est pas les CRS qui le feront… I still Believe in a State of Love 🖤
Spéciale dédicace à notre super-héros de la semaine ♡ Rudolph ♡ et à ses Wonder-women ♡
Cygnet Committee
I bless you madly Sadly as I tie my shoes I love you badly Just in time, at times, I guess Because of you I need to rest Because it’s you that sets the test
So much has gone And little is new And as the sparrow sings Dawn chorus for Someone else to hear The Thinker sits alone growing older And so bitter
I gave them life I gave them all They drained my very soul …dry I crushed my heart To ease their pains No thought for me remains there Nothing can they spare What of me? Who praised their efforts To be free? Words of strength and care And sympathy I opened doors That would have blocked their way I braved their cause to guide For little pay
I ravaged at my finance just for those Those whose claims were steeped in peace, tranquility Those who said a new world, new ways ever free Those whose promises stretched in hope and grace for me
I bless you madly Sadly as I tie my shoes I love you badly Just in time, at times, I guess Because of you I need to rest Because it’s you that sets the test
So much has gone And little is new And as the sunrise stream Flickers on me My friends talk Of glory, untold dream, where all is God and God is just a word
« We had a friend, a talking man Who spoke of many powers that he had Not of the best of men, but ours
We used him We let him use his powers We let him fill our needs Now We are strong
And the road is coming to its end Now the damned have no time to make amends No purse of token fortune stands in our way The silent guns of love Will blast the sky We broke the ruptured structure built of age Our weapons were the tongues of crying rage
Where money stood We planted seeds of rebirth And stabbed the backs of fathers Sons of dirt
Infiltrated business cesspools Hating through Our sleeves Yeah, and We slit the Catholic throat Stoned the poor On slogans such as:
‘Wish You Could Hear’ ‘Love Is All We Need’ Kick Out The Jams’ ‘Kick Out Your Mother’ ‘Cut Up Your Friend’ ‘Screw Up Your Brother or He’ll Get You In the End’
‘And We Know the Flag of Love is from Above’ ‘And We Can Force You to Be Free’ ‘And We Can Force You to Believe' »
And I close my eyes and tighten up my brain For I once read a book in which the lovers were slain For they knew not the words of the Free States’ refrain It said: ‘I believe in the Power of Good’ ‘I Believe in the State of Love’ ‘I Will Fight For the Right to be Right’ ‘I Will Kill for the Good of the Fight for the Right to be Right’
And I open my eyes to look around And I see a child laid slain On the ground As a love machine lumbers through desolation rows Ploughing down man, woman, listening to its command But not hearing anymore Not hearing anymore Just the shrieks from the old rich
And I want to believe In the madness that calls ‘Now’ And I want to believe That a light’s shining through Somehow
And I want to believe And you want to believe And we want to believe And we want to live Oh, we want to live
We want to live We want to live We want to live We want to live
I want to live I want to live I want to live
I want to live I want to live I want to live
Live Live Live David Bowie
Je vous bénis follement, Tristement comme je noue mes chaussures Je t’aime mal, Juste à temps, parfois, je suppose A cause de toi, je dois me reposer Parce que c’est toi qui fixe le test Tant de choses ont disparu et peu sont nouvelles Et comme le moineau chante Pour l’aube Quelqu’un d’autre à entendre Le Penseur est assis seul en train de vieillir Et si amer
« Je leur ai donné la vie Je les ai tous donné Ils drainés mon âme …sec J’ai écrasé mon coeur pour soulager leurs douleurs Aucune pensée pour moi n’en est sorti Rien ne peut les épargner Et moi ? Qui a salué leurs efforts d’être libre? Mots de force et de soins et de sympathie J’ai ouvert les portes qui aurait bloqué leur chemin Je bravé Leur cause pour les guider, pour un maigre salaire
J’ai ravagé mes finances juste pour eux Ceux dont les demandes ont été plongés dans la paix, la tranquillité Ceux qui ont dit un nouveau monde, de nouveaux chemins toujours libre Ceux qui ont promis de s’étirer dans l’espérance et la grâce pour moi «
Je vous bénis follement, Tristement comme je noue mes chaussures Je t’aime mal, Juste à temps, parfois, je suppose A cause de toi, je dois me reposer, oh oui Parce que c’est toi qui fixe le test
Tant de choses ont disparu et peu sont nouvelles Et comme le torrent du lever du soleil Vacille sur moi, Mes amis parlent De la gloire, des rêve indicibles, où tout est Dieu et Dieu est juste un mot
« Nous avons eu un ami, un homme parlant Qui a parlé de nombreux pouvoirs qu’il avait Pas le meilleur des hommes, mais le notre
Nous l’avons utilisé Nous l’avons laissé utiliser ses pouvoirs Nous l’avons laissé remplir nos besoins Maintenant, nous sommes forts
Et la route arrive à sa fin Maintenant, les damnés n’ont pas le temps de faire amende honorable Aucune bourse de fortune se trouve sur notre chemin Les canons silencieux de l’amour feront exploser le ciel Nous avons cassé la structure rompu construite de l’âge Nos armes étaient les langues de la rage pleurante
Lorsque l’argent était là Nous avons planté les graines de la renaissance Et poignardé le dos des pères fils de poussière
Infiltré des fosses d’aisances d’affaire Détestant à travers nos manches Oui, et nous avons égorgé les catholiques Soûlé les pauvres De slogans tels que
‘Si vous pouviez entendre’ ‘L’amour est tout ce dont nous avons besoin’ « Jette Les Jams ‘ « Jette ta mère’ ‘Hache ton ami’ ‘Bousille ton frère ou Il t’aura à la fin’
Et nous savons que le drapeau de l’Amour vient d’en haut Et nous pouvons vous forcer à être libre Et nous pouvons vous forcer à croire «
Et je ferme les yeux et renforce mon cerveau Car une fois j’ai lu un livre dans lequel les amants ont été tués Car ils ne savaient pas les paroles du refrain des États Libres Ça disait: « Je crois en la puissance du bien Je crois dans l’État de l’Amour Je vais lutter pour le droit d’avoir raison Je tuerai pour le bien de la lutte pour le droit d’avoir raison »
Et j’ouvre les yeux pour regarder autour Et je vois un enfant jeté morts par terre Comme une machine d’amour se traînant à travers des rangées de désolation Labourant homme, femme, qui écoutent ses commandements Mais qui n’entendent plus maintenant Qui n’entendent plus maintenant Que les cris des vieux riches
Et je veux croire Dans la folie qu’ils appellent ‘Maintenant’ Et je veux croire Qu’une lumière brille à travers D’une manière ou d’une autre
Et je veux croire Et vous voulez croire Et nous voulons croire Et Nous voulons vivre Oh, nous voulons vivre
Cher journal, comme d’habitude en hiver, je retourne en enfance chaque nuit, et mes songes m’imprègnent du passé. Au réveil, confuse, il me faut un long temps d’intense concentration pour retrouver ma place au présent. Ces nuits sont le reflet d’une mémoire imparfaite par leurs souvenirs fanés. Les lieux se brouillent, les visages s’esquissent dans une déliquescence prématurée, au point de fusionner dans une hybridation confuse. Deviner qui se cache derrière ces amalgames autobiographiques relèverait de l’épreuve insurmontable sans l’aide précieuse des émotions persistantes. Car ce sont bien elles qui me reconnectent dans le rêve comme dans la réalité – deux fictions juxtaposées, le réel se raconte au passé, le présent est inaccessible à l’observation. C’est émue que je suis à nouveau guide de ma trajectoire, que je peux parcourir librement mes états et naviguer par delà éther & biosphère, à la rencontre de ces points de passage sensibles, les connections émotives. C’est là que, souvent, nécessairement, je la retrouve, maman.
L’éphéméride de la semaine : Angel
Les lèvres en feu !
Nouvel éphéméride retrouvé dans nos annales, retour sur le disque Lips On Fire, sorti en 2011 sur le Label Ouïe, avec les fabuleux Rodolphe Burger à la guitare & au chant, et Denis Charolles à la batterie. Enregistré lui aussi par le fidèle Guillaume Dulac, ce disque est entièrement composé par Jimi Hendrix ! On a fait des dérangements maison en essayant de garder l’esprit frondeur de Jimi (oui, on l’appelle Jimi !), avec une grosse recherche autours des timbres et des sons, tout en restant sur nos instruments acoustiques. Aujourd’hui on vous propose d’écouter Angel, chanson posthume de Hendrix, dédiée à sa maman Lucille dont la vision onirique le hantait depuis sa jeunesse. Alors on embarque sur les épaules de ce doux ange pour un slow délicatement caverneux que l’on danse avec sa mère, chacun la sienne. Spéciale dédicace à toutes les mamans du monde ! ♡
Angel
Angel came down from heaven yesterday She stayed with me Just long enough to rescue me And she told me a story yesterday About the sweet love between The moon and the deep blue sea And then she spread her wings high over me She said she is going to come back tomorrow
And I said, « Fly on, my sweet angel Fly on through the sky Fly on my sweet angel Tomorrow I’m going to be by your side »
Sure enough this morning came unto me Silver wings silhouetted against the child’s sunrise And my angel she said unto me « Today is the day for you to rise Take my hand, you are going to be my man You are going to rise » And then she took me high over yonder
And I said, « Fly on, my sweet angel Fly on through the sky Fly on my sweet angel Forever I will be by your side »
Jimi Hendrix
Un Ange est descendu du Paradis hier, (Elle) est restée juste assez longtemps Pour me sauver… Et elle m’a raconté une histoire hier ; A propos du doux amour Entre la lune et le bleu profond de la mer. Ensuite elle étendit ses ailes bien au dessus de moi, Elle dit : « Je reviendrai te voir demain… »
Alors j’ai dit « Vole mon Doux Ange, Vole parmi les cieux. Vole, mon Doux Ange. Demain je serai à tes cotés… »
Effectivement ce matin vinrent à moi (Des) ailes d’argent découpées sur l’aube de l’enfant Et mon Ange me dit, « Aujourd’hui est le jour de ton ascension Prends ma main, tu vas être mon Homme Tu vas t’élever » Et elle m’emmena loin là-bas…
Alors j’ai dit « Vole mon doux Ange, Vole parmi les cieux. Vole mon Doux Ange. Demain je serai à tes cotés… «
Gros bisous, Frédéric, Matthias & Sylvain.
LIPS ON FIRE Journal Intime, 2011 ENORME merci aux Tipeuses/eurs de cette semaine : Marionette & ses moutons, Anouck & Nicolas, Odile & Christian, Gilles & Dominique, Claude & Cédric, Didier, Kali, Céline & José, Geneviève & Laurent, Lydie & Jean-Georges, Anne & François, Catherine & Daniel, Anne-Laure,Maarite & Charles, Jeanloulou, Anja, Estelle & Antoine, Nathalie & Fabien, Sufei, Isabelle & Olivier. ♡