22 septembre 2023

Cher journal, je te parle d’une autre voix que la mienne. Un autre cri pour la même pensée, un timbre différent avec la même préoccupation, folie pour folie, poésie réciproque. L’altérité nourricière délivre un plaisir analogue. Décrochées de la sphère collective, les idées circulent, transpercent les mediums, trouvent leurs oracles, retournent à l’essaim. C’est un cycle, une volution, et ça alimente l’illusion géniale de l’être. Je te parle de ma voix, qui est tienne.

L’invité de la semaine : STÉPHANE PAYEN – Baldwin En Transit Part 7

Baldwin in Playtime

Le groupe invité aujourd’hui est un peu particulier : il s’agit du dernier projet de Stéphane Payen : Baldwin en Transit, dont le disque tournant autour des sillons creusés par James Baldwin vient juste de sortir. Bien qu’exempt des membres du trio, ce groupe est constitué d’indispensables compagnons de route de Journal Intime : les formidables Stéphane Payen au saxophone alto & composition, Sylvaine Hélary aux flûtes, Marc Ducret aux guitares, et Dominique Pifarély au violon, qui accompagnent Jamika Ajalon, Mike Ladd & Tamara Walcott aux voix & textes. Enregistré, mixé & masterisé par le merveilleux Antonin Rayon, co-produit par l’indispensable Philippe Ochem & Jazzdor. Nous leur laissons la place aujourd’hui et nous les retrouverons sur la scène du Studio de l’Ermitage mercredi prochain (voir infos ci-dessous). Un avant-goût de l’extase qui vous attend !

☆ Concert exceptionnel ce mercredi 27 septembre 2023
Studio de l’Ermitage (Paris) soirée IN’N OUT
☆ sortie des disques Baldwin En Transit & Playtime !!! ☆
Réservations vivement recommandées ici, place limitées !

Baldwin En Transit

Je suis un étranger, j’ai quitté ma terre-mère.
Je me cherche dans le visage de l’autre.


Dans un souffle de mots et de notes échangées, susurrées presque parfois, les protagonistes de Baldwin en Transit déploient leurs ailes pour planer au-dessus et creuser dedans les territoires explorés par James Baldwin en son temps.
C’est une histoire d’amour.

En deux ans de travail depuis sa création en 2021, le projet n’a cessé d’évoluer au gré des rencontres, des cessions jusqu’au moment où tout le monde jugea qu’il était temps d’enregistrer car l’interplay entre les poètes et les musiciens était mature, la parole circulait librement presque sans contrainte sauf celle de construire ensemble.

Le contrepoint qui se dessine au fur et à mesure de l’écoute entremêle les fils tendus par chacun, comme mené par des aiguilles expertes qui se croisent et s’entrecroisent et finalement l’ouvrage apparait dans son entièreté, dans sa singulière beauté.
C’est une histoire de fluidité et d’articulation.

You don’t know what it’s like to be black and a man?
Dans une relation d’altérité, il y a comme un engagement réciproque, une responsabilité de l’un vis-à-vis de l’autre. Ce projet dit de cela, de la découverte d’autrui, de la reconnaissance du visage de l’autre.

Call me Jimmy!

Philippe Ochem (2023)

Gros bisous,
Frédéric, Matthias & Sylvain.

Baldwin En Transit
Stéphane Payen, 2023
ENORME merci aux Tipeuses/eurs de cette semaine :
Marionette & ses moutons, Anouck & Nicolas, Odile & Christian, Gilles & Dominique, Claude & Cédric, Didier, Kali, Céline & José, Geneviève & Laurent, Lydie & Jean-Georges, Anne & François, Catherine & Daniel, Anne-Laure, Maarite & Charles, Jeanloulou, Anja, Estelle & Antoine, Nathalie & Fabien, Sufei, Isabelle & Olivier.

15 septembre 2023

Cher journal, je n’ai pas eu trop le temps de t’écrire parce que j’étais en vacances chez mémé. C’était trop bien, mais il a fait un peu chaud quand même. Là c’est la rentrée et j’ai déjà tellement de pages en retard que je ne vais pas pouvoir te raconter tous les fous rires de l’été, les amis retrouvés, les nouveaux rencontrés, tous ces paysages magnifiques au petit matin sur le lac, ces couchers de soleil derrière les montagnes au loin, ces levers de lune aux croissants frais, ces nuits blanches illuminées sous le ciel constellé… C’était trop bien, c’est toujours là, sur une ligne du temps, hors de tes murs, mais c’est encore vivant, ça vibre, ça danse, ça infuse. Mais ne t’inquiète pas, je reviendrai, on se reverra, je ne suis pas loin. C’est la rentrée !

L’avant-première de la semaine : Old Folks

Caresses, murmures, et plus si affinités…

C’est la fin des vacances, on a rangé les pédalos, et on sort le dernier titre du nouvel album de Journal Intime & Jérémie Piazza : Playtime, avec le splendide ♡ Sébastien Palis à l’orgue B3. Le standard du jour est une version mille-feuilles de Old Folks, composé par Willard Robison sur des paroles de Dedette Lee Hill. Nous nous sommes amusés à superposer les interprétations de ce thème par Miles Davis (1961), Don Byas (1947) et Chuck Mangione (1961) à la trompette, au saxophone basse et au trombone avant de laisser une folle liberté à l’orgue de Sébastien Palis. Alors ça se danse, entre vieux ami.e.s ou en vieux couples, à la maison de retraite ou au dancing sans claquettes, tendrement, langoureusement, férocement, comme tu veux mais ça se danse !

☆ Et si tu veux guincher ça avec nous, on se retrouve en concert le mercredi 27 septembre 2023 au Studio de l’Ermitage (Paris) pour une soirée IN’N OUT exceptionnelle : on y partagera la scène avec le projet de Stéphane Payen : Baldwin En Transit, et en on fêtera la sortie du disque, ainsi que celle de Playtime !!! ☆ Réservations très fortement recommandées ici, place limitées !

Retrouvez d’autres titres de l’album Playtime en cliquant sur ces liens : un premier titre éponyme tiré du film de Jacques Tati : Playtime, le télescopage Azy Brd, un collage Hinnorz – Chelsea Bridge, une version de What Is This Thing Called Love, une autre de Blame It On My Youth, et une de Give Me The Simple Life.

Old Folks

Everyone knows him as old folks
Like the seasons he comes and he’ll go
Just as free as a bird and as good as his word
That’s why everybody loves him so

Always leaving his spoon in his coffee
Tucks his napkin up under his chin
And his own corn cob pipe,is so mellow, it’s ripe
But you needn’t be ashamed of him

In the evenings after supper
What stories he tells
How he held a speech at Gettysburg for Lincoln that day
You know I know that one so well

Don’t quite understand about Old Folk
Did he fight for the blue or the grey?
For he’s so diplomatic and so democratic
Wе always let him have his way

Every Friday hе’ll go fishing
Way down on Buzzards Lake
But he only hooks a perch or two, a whale got away
So we warm up the steak

Oh, someday there’ll be no more Old Folks
What a lonely old town this would be

Children’s voices at play will be still for a day
The day that they take Old Folks away

Dedette Lee Hill

Gros bisous,
Frédéric, Matthias & Sylvain.

Petit jeu : sauras-tu trouver, parmi ces vieux amis, qui sont les plus âgés ?
ENORME merci aux Tipeuses/eurs de cette semaine :
Marionette & ses moutons, Anouck & Nicolas, Odile & Christian, Gilles & Dominique, Claude & Cédric, Didier, Kali, Céline & José, Geneviève & Laurent, Lydie & Jean-Georges, Anne & François, Catherine & Daniel, Anne-Laure, Maarite & Charles, Jeanloulou, Anja, Estelle & Antoine, Nathalie & Fabien, Sufei, Isabelle & Olivier.