02 juin 2023

Cher journal, je me suis réveillée dans mon rêve cette nuit. Je veux dire par là que je rêvais de mon réveil, mais sans en avoir pleinement conscience. Plus exactement, j’avais conscience d’avoir rêvé, et je me sentais imprégnée de ce songe, comme on peut l’être au matin, quand la nuit nous habite plus qu’on ne le souhaiterait, que la journée commence en demi-teinte, sise entre l’onirique et le réel, les sensations anesthésiées, l’esprit dans le brouillard et les pensées dans l’intermonde psychédélique de nos inconscients. Mais j’étais persuadée d’être dans l’éveil, au cœur de la réalité, et je t’écrivais ici même ce rêve étonnant ! Les fleurs avaient l’odeur de fleurs, les tomates le goût des tomates, et les voitures faisaient le bruit des voitures, c’était simplement la vie, la vraie. Je te passe les détails – ils étaient flous de toute façon, comme toujours dans ces situations – néanmoins les impressions étaient claires : un bonheur simple, diffus, enveloppant et rassurant, un phantasme de bienveillance absolue, une folle douceur du temps. C’est seulement à mon réveil ce matin que je compris que tout ceci n’était qu’un rêve… Car je suis réveillée là… Non ?…

L’avant-première de la semaine : Give Me The Simple Life

Un standard de la décroissance !

Avant-dernière pré-publication du nouvel album de Journal Intime & Jérémie Piazza : Playtime aujourd’hui ! Voici le standard de Harry Ruby, arrangé par Matthias : Give Me The Simple Life. Tout un programme, jugez donc : manger des tomates et de la purée de pomme de terre plutôt que du faisan, habiter une bicoque plutôt qu’un palais, et y accéder par les nationales en évitant les péages d’autoroute… Ça peut sembler ringard et miteux, selon les dires de l’auteur, mais c’est ça la vie simple ! Ça se danse sûrement aussi simplement que ça : avec les jambes a priori, les pieds au sol assurément. Facile ? Vazy, févoir !

Retrouvez d’autres titres de l’album en cliquant sur ces liens : un premier titre éponyme tiré du film de Jacques Tati : Playtime, le télescopage Azy Brd, un collage Hinnorz – Chelsea Bridge, une version de What Is This Thing Called Love, et une autre de Blame It On My Youth.

Give Me The Simple Life

I don’t believe in frettin’ or grievin’
Why mess around with strife?
I never was cut out to step and strut out
Give me the simple life

Some find it pleasant dining on pheasant
Those things roll off my knife
Just serve me tomatoes and mashed potatoes
Give me the simple life

A cottage small is all I’m after
Not one that’s spacious and wide
A home that’s full of joy and laughter
And the ones you love inside


Some like the high road, I’ll take the low road
Free from the grief and strife
Sounds corny and seedy, but, yes, indeedy
Give me the simple life

I never was cut out to step and strut out
Give me the simple life
Just serve me tomatoes and mashed potatoes
Give me the simple life

A cottage small is all I’m after
Not one that’s spacious and wide
A home that’s full of joy and laughter
The ones you love inside

Like the high road, you take the low road
Free from the grief and strife
Sounds corny and seedy, but, yes, indeedy
Give me the simple life

Harry Ruby

Gros bisous,
Frédéric, Matthias & Sylvain.

Wake Up And Dream
Anonyme inédit, XXIème siècle
ENORME merci aux Tipeuses/eurs de cette semaine :
Marionette & ses moutons, Anouck & Nicolas, Odile & Christian, Gilles & Dominique, Claude & Cédric, Didier, Kali, Céline & José, Geneviève & Laurent, Lydie & Jean-Georges, Anne & François, Catherine & Daniel, Anne-Laure, Maarite & Charles, Jeanloulou, Anja, Estelle & Antoine, Nathalie & Fabien, Sufei, Isabelle & Olivier.